Du 25 février au 3 avril vont fleurir quelques perce-neige tout droit venues de Suisse dans le prochain Meet Mit Com Con. Christophe Galent l’avait annoncé, tous les ans, une séquence spectaculaire met en avant un pays voisin. Avec des soirées éclatées dans toute l’agglomération, théâtre, danse, musique, cirque.
Par Bernard Cassat.
Cette année la Suisse, donc, mais surtout des propositions qui vont trahir, et peut-être inverser, l’image d’un pays tranquille, confortable et conservateur que l’on a tous un peu au fond des représentations. La Scène nationale et les différents partenaires, conseillés par le Centre Culturel Suisse On Tour, parce que pour l’instant nomade vu les travaux de leur espace parisien, ont choisi des artistes qui ont touché leur sensibilité. Dans tous les domaines.
La maison de mon esprit. Photo Julie Masson.
Du théâtre, d’abord. Niagara 3000, qui ouvrira le bal au Bouillon, à La Source. Pamina de Coulon y fera couler son flux verbal mêlant impro et texte travaillé sur l’absurde et l’injustice des crises climatiques. Le TGP de La Source programme La maison de mon esprit par les Old Masters, théâtre muet plein d’objets et de rêves. Les mêmes Old Masters montreront avec force et beauté combien vivre est une splendeur au Théâtre d’Orléans. Qui propose aussi Lenz, un moment où deux femmes offrent refuge et répit au personnage de la pièce de Büchner. Le théâtre de la Tête Noire a choisi Joël Maillard et Louise Belmas qui, dans Nos Adieux (remake), annoncent leur fin théâtrale. Joël Maillard, toujours à la Tête Noire, jouera seul Résilience mon cul, ce qui annonce bien des révélations !
Ballet junior de Genève. Photo Gregory Batardon.
Les amateurs de danse seront bien servis. D’abord le Ballet Junior de Genève, en nombre : 24 danseurs pour trois pièces phares de Marcos Morau, Rachid Ouramdane et Alessandro Sciarroni. Ce sera au théâtre d’Orléans. Également au théâtre, Geh nicht in den Wald, im Wald ist der Wald chorégraphié par Tabea Martin, qui monte de plus en plus dans le jeune milieu de la danse. Un Pas de deux au Centre Chorégraphique National d’Orléans, par la compagnie AMA. Puis retour au théâtre pour Titre provisoire. Lili Parson se laisse en effet le choix, suivant le mood du soir, de choisir son thème à chaque fois.
Groupe One Sentence Supervisor. Photo Ronja Burkard
Musique ensuite. À la Scène nationale, Thom Luz mélange théâtre et musique classique pour calmer les fantômes furieux des compositeurs passés. Puis à l’Institut, avec le Conservatoire d’Orléans, Lana Kostic chantera et jouera au violoncelle sa Bosnie mais surtout sa musique universelle. Alors qu’à l’Alliage d’Olivet, le quatuor Terpsycordes jouera Beethoven et Ravel. Invités par l’Astrolabe, Peter Kernel puis One Sentence Supervisor vont électriser une soirée entre punk et pop-rock, mais toujours dans l’énergie. Au théâtre, le duo Mélissa Guex et Clément Grin mélangent son et danse, punk et extase.
Que fait le temps ? Photo Janosch Abel.
Du cirque aussi, au théâtre d’Orléans. Mais du cirque de salle, du cirque spectaculaire ! Ceramic Circus de Julian Vogel, où il tente d’échapper à une boule de céramique sur un vélo. Et puis Que fait le temps, d’Engel&Magorrian, un cirque rigolo que les enfants adorent. Le Frac pour sa part accueillera la Haute École d’Art et de Design de Genève en duo avec celle d’Orléans, pour des ateliers, rencontres et conférences.
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