La parenthèse enchantée n’aura duré que 90 jours. L’horizon sportif du maire de Châteauroux a pour date le 13 juillet avec l’arrivée du Tour dans sa ville. Retour, sans angoisse, aux affaires locales.
Gil Avérous a rendossé un costume de maire que, prudent, il n’avait jamais abandonné. Photo PB
Par Pierre Belsoeur.
Même si son attaché de presse lui a trouvé les yeux humides le matin du 24 décembre, au lendemain de l’annonce du gouvernement Bayrou, les trois mois passés au ministère de la Jeunesse et des Sports n’ont pas changé Gil Avérous. « C’est le souvenir d’une expérience passionnante… et fatigante. Le ministère de la Jeunesse et des Sports est un poste d’équilibre politique. C’est pour cela qu’il est souvent occupé par une femme, pour respecter la parité. Je ne suis pas encarté et même si certains de mes interlocuteurs ont souhaité me voir rester à mon poste, ce n’était pas un point positif. J’ai cru pouvoir poursuivre ma mission jusqu’à deux minutes de l’annonce du gouvernement, lorsque j’ai reçu le coup de fil de l’Élysée ».
Gil Avérous ne s’est exprimé sur cette « parenthèse enchantée » de son année 2024 qu’après avoir présenté ses vœux à la presse et commenté le dossier des bonnes résolutions … ou plutôt des projets pour la dernière année complète de son second mandat. À ce sujet le maire et président de la communauté d’agglomération « Châteauroux Métropole » a dissipé tout suspense sur ses ambitions pour 2026. Oui il présentera bien une nouvelle équipe pour recueillir les suffrages des Castelroussins. Il voit d’ailleurs au-delà de 2032, l’exemple du maire socialiste d’Issoudun, André Laignel, squattant le fauteuil de premier édile depuis la fin des années 70 lui offre de belles perspectives !
Le Tour, à l’image des JO
L’arrivée du Tour à Châteauroux, le 13 juillet, constitue évidemment l’événement de cette année 2025. Une arrivée d’étape un dimanche, veille de fête nationale, c’est la date parfaite. Les contraintes de circulation ne perturbent ni la vie économique, ni les déplacements professionnels des Indriens et la manifestation servira de préliminaire au feu d’artifice. Les planètes s’alignent.
Et puis à Châteauroux, un an après les JO, on sait mobiliser les bénévoles et créer des animations autour du Tour. Une arrivée d’étape qui permet en tout cas de garder sous le boisseau sportif les effets de la déconfiture de la Berrichonne. Le club de foot professionnel castelroussin doit assurer son maintien dans le championnat national et combler un déficit conséquent, faute de quoi il disparaîtra du paysage, laissant des salariés sur le carreau et un stade municipal sans locataire pour la Ville.
Ozans, le grand départ
Parmi les projets industriels et commerciaux présentés par le maire, pour éliminer les friches industrielles et stimuler le commerce de centre-ville (avec un solde positif de 51 commerces depuis 2017) trois sont emblématiques. Tout d’abord la dernière tranche de la rénovation des anciennes usines Balsan. Après l’installation, voici dix ans, de l’école d’ingénieurs et du campus de la CCI, puis la rénovation du bâtiment central qui accueille la Cité du numérique, le chantier de la cour Est a démarré au cours de l’année 2024. Il accueillera l’école d’infirmières et le centre de formation des professeurs des écoles, mais aussi une antenne de l’école de kinésithérapeutes et manipulateurs radio d’Orléans. L’arrivée du restaurant universitaire complétera la cohérence de ce campus dans un espace patrimonial de Châteauroux.
L’agence Indrienne de l’entreprise strasbourgeoise Soprema (spécialisée dans l’isolation) ouvrira dans le courant de l’année, première entreprise de la zone d’Ozans.
2025 marquera également le début du réaménagement du quartier gare, vieille promesse électorale. Enfin l’implantation de la première entreprise sur la zone fantomatique d’Ozans ôtera elle aussi une épine du pied de la liste de Gil Avérous. Enfin ! s’écrieront les Castelroussins. On est certes assez loin des 5 000 emplois rêvés par Jean-François Mayet, le prédécesseur de Gil Avérous, mais « il n’y a que le premier pas qui coûte ».
Au cours de son allocution, le maire a de nouveau évoqué la possibilité d’implanter un Data Center sur la zone d’Ozans. Un projet lié plus largement au renforcement de l’énergie électrique de la zone et donc à la nécessité de construire une nouvelle ligne à haute tension. L’énergie électrique viendra par ailleurs de la production d’énergie douce en 2025 avec l’installation de panneaux solaires sur les bâtiments communaux, d’ombrières sur les parkings, des réalisations identiques dans les diverses communes de l’agglo.
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