L’association Élan Citoyen Orléanais, présente au niveau de la Métropole, veut instaurer un dialogue avec les décideurs locaux notamment pour lutter contre les discriminations. ECO entend aussi donner de la voix lors des municipales.
Les responsables d’ECO Hakim Azzouz, Aïssa Benyoucef et Tej Hernoune.
Par Jean-Jacques Talpin.
Et si les quartiers d’Orléans bousculaient quelque peu le jeu politique des prochaines municipales où les principales forces en présence (à l’exception du maire sortant !) sont déjà entrées en campagne ? Un nouvel acteur vient en effet d’entrer en lice pour porter la voix des quartiers d’Orléans : l’Élan Citoyen Orléanais (ECO), association créée l’an passé et qui vient de tenir sa première réunion publique dans le quartier de l’Argonne. Une initiative qui rencontre déjà un certain écho si l’on en juge par une participation importante à cette première rencontre. « Nous voulons renforcer l’engagement citoyen, lutter contre les discriminations et promouvoir une société plus juste, équitable, solidaire et inclusive », explique le président Hakim Azzouz. ECO qui s’affiche comme « association politique » et qui « croit au changement par le vote » veut mobiliser les quartiers d’Orléans et de la métropole autour d’un triple constat : « Prolifération et banalisation des discours discriminants, déclassement des priorités essentielles où logement, emploi, santé, éducation et jeunesse sont reléguées au second plan » et enfin « sous-représentation citoyenne des habitants des quartiers dans les instances de décision ».
Éviter la récupération politique
Fort de son engagement citoyen, ÉCO veut mobiliser les « habitants des quartiers et de la diversité » (mais sans tomber dans le communautarisme) autour de plusieurs missions : « Informer sur les enjeux locaux, conscientiser sur les enjeux politiques, fédérer autour de valeurs communes, représenter les populations ». À partir de ces missions, un « projet participatif » devrait être co-construit pour servir de base lors des prochaines municipales. Car l’association ne cache pas que ses ambitions sont d’abord politiques avec l’envie d’être présente au prochain scrutin municipal. « Nous pourrions partir seuls avec notre liste, explique l’un de ses dirigeants Tej Hernoune, ou alors nous associer avec d’autres forces politiques ». Une volonté qui n’est pas passée inaperçue puisque la plupart des candidats déjà en marche pour mars 2026 ont demandé à rencontrer les responsables d’ECO, de LFI à Caroline Janvier. Les responsables d’OSE (Orléans Solidaire et Écologique) étaient d’ailleurs présents à la réunion de l’Argonne. « Mais attention, prévient Hakim Azzouz, nous refuserons le débauchage individuel, un rapprochement avec une autre liste ne pourra se faire que sur la base d’un programme ».
« Pour transformer la colère en énergie positive »
Toutes les listes qui seront présentes en mars 2026 ne manqueront pas d’afficher leur « ambition citoyenne » même si la plupart des forces politiques ont du mal à mobiliser les électeurs de ces quartiers prioritaires de la politique de la ville et surtout à intégrer ces habitants sur leurs listes. Pour elles, ECO pourrait donc représenter une plus-value pour être véritablement présentes dans ces quartiers. Raison de plus pour ECO de peser un poids certain en s’implantant dans tous les quartiers et villes de la métropole, pour s’ouvrir à toutes les populations et pour « réconcilier les citoyens de toutes origines avec leurs institutions » et donc « pour transformer la colère en énergie positive ». Une seconde réunion publique est organisée ce jeudi dans le quartier de La Source.
Plus d’infos autrement sur Magcentre :
« Maintenant Orléans ! » : la gauche unie lance sa campagne municipale