Yska et Suzanne Benzakoun en merveilleuse osmose

Ce samedi 11 janvier, dans le cadre du festival Musique Pluri’elles, la violoncelliste Yska Benzakoun et la pianiste Suzanne Benzakoun ont offert, à l’Institut d’Orléans, un pur moment de grâce. À la fois musical et vocal. Renversant de bonheur.

 

Yska et Suzanne Benzakoun. Photo Louise Boura et JDB

 


Par Jean-Dominique Burtin.

 
Magnifique. À l’occasion de ce programme des plus rares où les deux sœurs nous invitent à partager plusieurs de leurs mondes musicaux d’affection, voici tout d’abord la Troisième Sonate, de Beethoven, pour violoncelle et piano. Ici le violoncelle sonde à merveille au cœur de l’intensité alors que le piano livre tout un spectre irisé de nuances. L’harmonie des jeux et des expressions est tour à tour emplie de vigueur et de subtilité. Voici, avec l’adagio de cette pièce, une consolation que nous offrent ces interprètes, comme un baume apposé aux douleurs nées de la fréquente cruauté de nos temps.

Des esthétiques musicales avec âme et virtuosité

 
Suivent deux pièces qu’a composées Suzanne Benzakoun, dont un merveilleux chant séfarade qu’elle offre en s’accompagnant au oud. Voici, ici, une vive complainte, saisissante, et d’une pureté oscillante de toute fraîcheur.
Lui succèdent trois pièces de Nadia Boulanger pour violoncelle et piano, morceaux choisis empreints d’élégance et de délicatesse. La pâte de son du violoncelle est, encore une fois, d’une profondeur notable, d’une limpidité à la fois saisissante et émouvante. L’instant est remarquable de virtuosité enamourée, puis vient l’interprétation, par Yska Benzakoun, s’accompagnant au violoncelle, du « Corcovado », d’Antônio Carlos Jobim et d’une samba, de José Luis de Morales. Toute l’âme requise de la musique du Brésil ne peut ici que nous envelopper, fruit d’une voix emplie d’abandon, d’un chant de la plus belle eau. Une nouvelle fois, le temps semble suspendu avant que les deux interprètes offrent un Tango, composition d’Astor Piazzolla conjuguant électricité du trait et volupté de velours.

 

Yska et Suzanne Benzakoun Photo Louise Boura et JDB


Au terme de ce concert, c’est à n’en plus finir que se manifeste l’enthousiasme d’une salle multipliant les rappels pour désirer continuer de vivre un souriant instant de charme, rayonnant, et résolument envoûtant.
 

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