Un concert de dames au Temple d’Orléans

Dans le cadre de Musiques Pluri’elles, Anne-Caroline Colombel (harpe) et Daphné Corregan (soprano) ont reconstitué les salons musicaux du XIXe siècle devant un public nombreux et enthousiaste.

Anne-Caroline Colombel (harpe) et Daphné Corregan (soprano) présentent le concert du 12 janvier 2025 devant un parterre fourni au Temple d’Orléans. Photo AC Chapuis



Par Anne-Cécile Chapuis.


Le Temple affichait complet ce dimanche 12 janvier et les spectateurs ont été chaleureusement accueillis par les deux musiciennes qui ont eu à cœur de recréer l’atmosphère des « Ladies’concerts » imaginés par Harriett Abrams (1758-1821) au début des années 1790. Pendant une heure, l’édifice circulaire a retenti de chansons, airs et romances très joliment interprétés par Daphné Corregan à la voix parfaitement adaptée aux mélodies de l’époque, accompagnée de main de maitre par la harpe d’Anne-Caroline Colombel qui sonne particulièrement bien dans ce lieu.

Duo harpe et voix. Photo ACC

Des compositrices mal connues

Un gros travail de recherche a été effectué par nos musiciennes pour donner un panorama très cohérent de ces mélodies écrites pour voix et harpe. De courtes et judicieuses explications ont permis d’approcher l’univers de la Britannique Harriett Abrams – qui a chanté avec Haydn – les Françaises Louise Farrenc (1804-1875) – célébrée par Schumann – ou Pauline Duchambge (1776-1858) – élève de Cherubini – l’Espagnole Isabella Colbran (1785-1845) –seconde épouse de Rossini – qu’il était temps de sortir de l’ombre de leurs illustres contemporains !

Les deux musiciennes en duo a capella depuis la tribune. Photo ACC

Un programme varié et cohérent

Le concert a été mené allègrement, utilisant les nombreuses caractéristiques acoustiques et conviviales du Temple. Airs accompagnés, duos, pièce pour harpe seule se sont succédé avec brio, dans une belle connivence avec le public qui ne s’est pas fait prier pour participer et chanter à l’unisson l’air de Martini « Plaisir d’amour ».

Et même si Jean-Jacques Rousseau décrivait la romance comme « une mélodie naturelle et facile, accessible à tous » l’expressivité de la soprano et la virtuosité de la harpiste ont mis à l’honneur un genre plus subtil qu’il n’y parait et, en tous cas, un très bon moment de musique partagée.


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