Olivet et tous ses saints : l’influence croissante des cathos #1

Par Sainte-Marie, Sainte-Anne, Saint-Martin, Saint-Joseph et Saint-Matthieu, les cathos sont dans la ville. Entre écoles, fondations et communautés, on s’y perd !

A Olivet se trouve le portail de La Providence. PV 2024

Par Philippe Voisin.


Explications : Sainte Anne c’est le nom de l’école maternelle privée et l’école élémentaire est sous la protection de Ste Marie. Le collège est installé sur le site St Joseph derrière l’église. Ces établissements d’enseignement catholique sont dorénavant regroupés sous le nom de Notre-Dame de la Providence.

St Martin, c’est le saint patron de l’église d’Olivet et c’est aussi le nom de la communauté qui assure le service paroissial. Saint-Matthieu, c’est le nom d’une fondation nationale qui collecte des fonds pour l’aménagement et l’entretien des écoles privées. Elle ouvre une antenne départementale en 2022.

Tirons le premier fil de cette présence catholique à Olivet avec un chiffre : 99,1% ! C’est le taux de réussite au brevet 2024 sur 111 candidats, 91,82% avec mention ! En 2024, le collège La Providence d’Olivet est classé 1ᵉʳ collège du département, 311ᵉ sur 8 732 au niveau national, établissements publics et privés confondus. Quel succès ! Pour tous les niveaux, les effectifs sont en hausse. À tel point que devant la forte demande, surtout dans le primaire, le groupe scolaire La Providence refuse des inscriptions par dizaines.

À la rentrée de septembre 2024, les effectifs des écoles élémentaire et maternelle atteignaient 532 élèves, soit 33,6 % de l’effectif total des élèves du primaire de la commune. Cependant, une forte proportion des élèves vient des communes alentours (36% en primaire, 57% en secondaire).

Une extension inévitable

À l’étroit dans ses locaux derrière l’église Saint-Martin et dans les bâtiments du centre-bourg rue du général de Gaulle, le groupe scolaire La Providence recherche un espace plus grand pour répondre à son développement. La municipalité qui a lancé son grand projet de restructuration urbain du centre-ville, baptisé « l’éclosion du bourg » envisage de déclasser les bâtiments de l’école publique de jeunes filles(1) pour les intégrer dans le plan d’aménagement et les transformer en logements.

Alerté, Frédéric Cahu, le directeur du collège de La Providence et grand organisateur saisit l’opportunité et propose à la mairie de s’installer sur cette parcelle pour constituer un vaste ensemble éducatif privé. Convergence d’intérêts. La mairie qui voit dans cette proposition un moyen de dynamiser l’activité et de répondre aux enjeux de la démographie scolaire accepte. Les premiers contacts entre les parties remontent à 2018. Le conseil municipal a déjà engagé son plan « école » qui prévoit un investissement de 30 M d’€. Construction d’une nouvelle école dans l’ouest de la commune, rénovation et extension de l’école du Poutyl dans le centre-ville. Mais les prévisions de croissance démographique devraient dépasser les capacités d’accueil des futurs élèves. Le projet de La Providence arrive au bon moment.

« On peut anticiper qu’une bonne partie des nouvelles familles feront le choix de l’école privée pour leurs enfants », assure Matthieu Schlesinger, le maire de la ville qui se réjouit d’alléger la facture de l’aménagement de l’îlot. Il poursuit. « Nous avons accompagné l’accord de quatre obligations : destruction d’un immeuble de logements des fonctionnaires obsolète, percement d’une allée prévue dans le plan d’urbanisme, maintien des façades de l’école publique datées de 1899 et prise en charge des démolitions ».

Ces réserves acceptées, l’enseignement catholique peut disposer d’une surface de près d’un hectare en plein cœur de la ville pour accueillir rapidement un millier d’élèves. Cette opération spectaculaire bénéficiera d’une façade de 200 mètres linéaires sur la rue du Général de Gaulle. (Voir photo) Spectaculaire car l’ancienne école de la Cerisaie construite selon la loi Jules-Ferry est la première école de filles de la commune, matérialisée par un fronton historique gravé « école communale laïque de filles ». Imaginons derrière, une école catholique !

Rue du Général de Gaulle : à gauche le futur ensemble de La Providence. Dans cette rue étroite, un millier d’élèves seront scolarisés. À droite, l’entrée du nouveau centre-ville avec plusieurs centaines de logements. Photo @PV11/24


Quand on oppose au maire les possibles embouteillages provoqués par l’accroissement de la circulation, celui-ci répond que c’est au contraire « une chance pour le commerce local qui pourra profiter de cette nouvelle clientèle de parents d’élèves ». Peu de voix se sont exprimées en désaccord lors du conseil municipal du 8 juillet 2024.(2)

Tout s’est déroulé à grande vitesse. Le projet devient urgent. Les derniers verrous administratifs sont levés ; la cession des lots représentant 9 396 m² précisément est votée pour l’euro symbolique au profit de la SEMDO, l’aménageur semi public de la métropole orléanaise. Vingt jours plus tard, l’acte de vente est signé au profit d’une discrète fondation, Culture et Patrimoine, qui détient 80 % du patrimoine diocésain.

Dès le 29 avril précédent, l’OGEC, l’association qui gère le fonctionnement du groupe scolaire privé, a reçu un avis favorable au permis de construire qu’elle a déposé le 19 décembre 2023. C’est la preuve que le projet d’aménagement du lot était déjà sur plan dans un cabinet d’architecture à La Ferté-Saint-Aubin. Les parents d’élèves sont alors invités à consulter ce projet lors des portes ouvertes du collège au mois de juin.

Fin juillet, la fondation catholique signe un chèque de 1 440 000€ financé par moitié par l’emprunt et l’autre moitié par un apport sur la trésorerie de l’OGEC. La mairie fait une belle opération comptable puisqu’elle espérait 1 100 000€ et qu’elle fait l’économie des frais de démolition.

L’affichage d’un ensemble aussi vaste dédié à l’enseignement catholique au cœur de ville dans d’anciens locaux scolaires laïques n’est pas une question politique recevable par Matthieu Schlesinger. À la maison diocésaine d’Orléans, on est fier de l’exposition du sentiment religieux dans la paroisse et on se félicite de l’écoute bienveillante des élus locaux.

Frédéric Cahu, directeur d’établissement, a déjà lancé son projet pédagogique avec l’accord de l’Inspection académique : un calendrier par cycle de trois ans plus respectueux des apprentissages de l’enfant : les cycles de la maternelle à la 6ᵉ seront enseignés dans le nouvel ensemble scolaire du centre-ville. Selon le directeur, le problème de la circulation sera réglé par les rentrées alternées des élèves.

Le projet de l’établissement est : « Une école qui favorise la découverte de l’intériorité qui aide à grandir en humanité à la lumière de l’Évangile ». L’enseignement pastoral, volontaire, est dispensé par des animateurs et les prêtres de la paroisse.

(1) Le nouveau groupe scolaire de la Cerisaie a été inauguré à la rentrée de septembre 2024 dans le quartier de la Vanoise à l’ouest de la ville
(2) Matthieu Schlesinger dispose d’une majorité de 30 sièges sur 34

Alors, un autre saint est convoqué, Saint-Martin !

À suivre…

A lire aussi: Nuit du Bien Commun : quand la cathosphère s’affiche à Tours

Commentaires

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  1. Nous avons émis la possibilité d une autre solution ne posant pas l accroissement de la circulation qui est déjà critique. Attaché à la liberté de choix et à la laïcité, ce n est pas contradictoire, nous avons alerte le premier ministre sur la non application des cours sur la laicite, indiquée par des parents d élèves de la Providence. La proportion d élèves non catholiques est grande. Mais il est difficile de combattre la volonté municipale qui ne tient pas ses promesses sur l école du sud est obligeant les enfants de ce quartier à faire 5km pour suivre leur école. Nous avons noté pendant la présentation du compte administratif d Olivet l augmentation des versements à la Providence.
    Mettons en parallèle la suppression des fonds pour les collèges publiques pour les sorties pédagogiques et la publicité de celles de la Providence. Nous nous étonnons aussi du chantage fait aux parents des communes voisines pour une inscription à la Providence dès la maternelle pour assurer la suite de leur cursus en collège.
    Nos félicitations pour cette enquête pour faire connaitre ce qui est caché dans une conception très éloignée du fait religieux.
    Un élève de l enseignement libre mais tellement différent.

  2. Ainsi “nos chères têtes blondes” pourront entendre et étudier en cours d’histoire des religions par exemple cette sentence de Paul (Epitre aux corinthiens 11-3: ” le chef de tout homme c’est le Christ, le CHEF DE LA FEMME C’EST L’HOMME… si la femme ne porte pas de voile, qu’elle se fasse tondre*… l’homme est l’image et la gloire de Dieu mais la femme est la gloire de l’homme .”
    *La chevelure féminine est considérée dans le christianisme, tout comme dans la religion musulmane, comme une tentation pour la libido masculine!(ce vieux mythe de la femme tentatrice a la vie dure) d’où l’obligation pour les chrétiennes de porter un chapeau ou un foulard lorsqu’elles entrent dans une église.

  3. .Effectivement peu de voix se sont élevées contre cet achat.
    En février 2022 “A Gauche Pour Olivet” écrivait dans son journal : “Le projet du clos du Bourg prévoit la réinstallation de l’école publique de la Cerisaie dans la future école de la Vanoise. 62 logements dont 30% de logements sociaux devaient être construits sur son emplacement. Coup de théâtre, l’école de la Providence fait une offre de rachat de l’espace « Cerisaie » afin d’étendre son activité scolaire.
    De deux choses l’une : soit il y a une augmentation des effectifs scolaires dans le centre d’Olivet, au quel cas il faut rénover tout ou partie de l’école publique de la Cerisaie ; soit ce n’est pas le cas, et il faut donc revenir au projet initial qui comprend la construction de logements sociaux, logements dont notre commune a aujourd’hui bien besoin.
    En tout état de cause, ce projet mérite un débat démocratique qui associe largement la population olivétaine.”

    Combien étions-nous à tenir cette position ? Malgré nos distributions de tracts, nos articles dans le journal local, force est de constater que bien peu ont mesuré le risque encouru pour l’école publique de notre ville…sans parler des nuisances de circulation…

  4. C’est bien que vienne cette prise de position, même si c’est tard, tès tard. Dès le début J’ai avec AGPO contesté cette vente au cours d’une réunion publique, réunion au cours de laquelle avec mes camarades nous nous sommes faits accusés par le maire de ressembler à nos “camarades soviétiques”, de vouloir rallumer les guerres de religion par l’adjoint à la petite enfance.
    Multiples interventions en réunions publiques, distribution de tracts à la population et le 8 juillet 2024, mon intervention ci dessous au conseil municipal dans laquelle ,j’annonce ne pas participer au vote, attitude ne s’étant produite (tous conseillers confondus) qu’une seule fois en 10 ans.

    ” Ce n’est pas la première fois qu’on aborde ce sujet. Je vais commencer par une appréciation positive, je trouve que, depuis le début, c’est une opération qui est super bien montée ! On s’est bien fait balader mais c’est super bien ficelé ! Et on arrive aujourd’hui quasiment au terme, avec effectivement des questions et je partage un certain nombre des remarques émises par Chantal, notamment sur le choix politique fort qui a été fait, de privilégier une institution privée alors qu’on aurait pu servir les intérêts d’un maximum de nos concitoyens.
    Elle a cité quelques exemples qu’on avait nous aussi dans notre programme : l’épicerie solidaire, une maison des associations… Là encore, comme je le dis à chaque fois, on aurait pu en discuter et choisir ensemble ce qui était le plus approprié pour servir le maximum d’intérêts. Cela dit, ce n’est pas le choix qui a été fait et c’est vrai qu’il y a un certain nombre de sujets qui posent question, notamment au travers des sommes parce que je n’ai pas très bien compris non plus comment on était arrivé d’un premier chiffre d’une estimation qui était autour de 1,4 M€ sur le coût de la vente. Dans l’annexe, page 16, on nous parle de 833 000 € et on arrive à 718 000 €. Comment on en est arrivé là ? Je suppose que ce n’est pas de la magie, qu’il y a des raisons et des explications que vous nous donnerez. Et je veux dire aussi, alors là, il faudra m’expliquer, je pense, que, de ce que j’ai compris, on cède à la SEMDO pour un euro symbolique, qui elle, vendra pour 718 000 €… Non ? Eh bien, vous m’expliquerez. Et la SEMDO rétrocédera le prix de la vente à la Ville. Alors, vous me direz pour quel prix ?
    Et enfin, je vais dire que je ne suis pas d’un naturel susceptible mais je ne participerai pas au vote parce que s’il n’y avait eu que cette délibération, je ne serais pas venu. Alors question : je ne crois pas qu’il soit possible d’organiser deux Conseils municipaux dans la même ville, il n’y en a qu’un. Comment se fait-il que la Rép du 11 juin nous dise « à la rentrée de septembre, le collège Notre-Dame de la Providence [6, rue Pierre… Je passe], va prendre une nouvelle dimension. Le collège privé d’Olivet va s’étendre, et installera des classes sur le site de l’actuelle école de La Cerisaie qui jouxte l’école primaire Notre-Dame de la Providence ». C’est assez vexant, pas de lire la Rép, mais d’avoir affaire à ce genre de nouvelle alors que le Conseil municipal a lieu trois semaines après. Par conséquent, j’étais dans une première intention décidée à voter contre mais comme j’ai le sentiment que mon avis sur ces questions-là ne compte pas, je ne voterai pas.

  5. En tant qu’Orléanais cette “histoire” olivétaine ne me concerne pas vraiment, mais je m’adresse à F.Tarche qui nous fait un commentaire hors propos, en premier lieu il m’était venu un autre mot à l’esprit !
    Mais je reste correct en cette période de Noël ; Noël une période de paix et d’amour (l’attentat de Magdebourg a eu lieu hier) !
    Tous mes petits enfants ont été dans les mêmes écoles, collèges, lycées catholiques d’Orléans et ils se portent très bien ; comme nous sommes catholiques, les plus agées ont reçu leur éducation religieuse, mais à part !
    Les cours prodigués respectent le programme de l’éducation nationale et les professeur(e)s des écoles et collèges/lycées sont respecté(e)s !
    Dans ces écoles privées, des familles catholiques, juives, musulmanes, agnostiques, athées et tout ce monde là cohabitent en parfaite harmonie !
    Je pose la question à F. Tarche les musulmans, agnostiques et athées, mais que viennent-ils faire chez les cathos, il y a bien une raison, j’aimerai vous entendre à ce sujet (hors sujet olivétain mais en règle général) ?

  6. Veuillez m’excuser, je dois préciser : pas seulement catholiques mais autres religions chrétiennes. Merci et bon Noël à tous !

  7. Que les établissements privés respectent les programmes nationaux est la contrepartie du financement accordé par l’état , montant croissant selon plusieurs rapports. Rapports qui soulignent également que l’accueil de TOUS les enfants est loin d’être effectif dans ces établissements.
    Pour mémoire , à partir des années 1950 l’école de fille-la Cerisaie- a accueilli ” les petites de sainte Marie” confiées à l’orphelinat du même nom- actuelle médiathèque-. Les soeurs de sainte Marie étaient pauvres , l’école publique était et reste gratuite.
    C’est sur la commune d’Olivet que l’école hors contrat -cours Henri Guillaumet- est installée.

  8. La réponse A.mtn est simple : les gens censés gouverner et gérer les affaires publiques et entre autre l’éducation ont accéléré leur entreprise de déconstruction de tout ce qui est publique-commun au profit du privé c’est à dire de groupes financiers et d’une ultra minorité de gens très -trop riches, et ceci pas seulement en France.
    Conséquence : les conditions de travail dans l’enseignement publique se sont dégradées et des parents estiment que leur enfant sera mieux éduqué dans des établissements privés dont la majorité ici sont d’obédience chrétienne.
    Il n’empêche que dans ces établissements, ici catholiques ailleurs protestants, musulmans ou juifs l’idéologie qui sous-tend la religion est présente et lisible dans les textes bibliques ou du coran.
    Cette idéologie étant basée entre autre sur différents dogmes dont la culpabilisation et la domination masculine.

  9. D’accord sur la conséquence et ce n’est pas dans ce milieu chrétien que la mentalité est la plus néfaste bien au contraire, le message de paix et d’amour est positif !

    Mes petits-enfants sont tous dans des établissements privés catholiques, que ce soit en primaire, au collège ou au lycée. Ma fille, qui élève maintenant seule ses enfants, a dû faire le bon choix des écoles privées catholiques car cette impression d’écoles pour enfants de riches ne m’a pas sauté aux yeux et j’y ai vu de la diversité.

    J’ai vu des parents qui emmènent leurs enfants pour que leurs progénitures étudient en toute tranquillité. Mes plus grands, qui sont au lycée et en âge d’analyser l’enseignement reçu, n’ont pas eu l’impression d’avoir été victimes d’une idéologie quelconque. Tout se passe très bien et les dogmes dont vous parlez existent peut-être ailleurs, mais pas dans les établissements fréquentés par mes petits-enfants !

    J’ai bien précisé que je ne peux parler que des établissements privés que je connais dans la ville où j’habite, ici à Orléans. Pour un de mes petits-enfants, une seule école privée catholique pouvait l’accueillir car il s’agit d’un enfant handicapé qui doit recevoir un enseignement adapté.

    Avant de choisir de les mettre en école privée après la petite enfance, ma fille a été obligée de les inscrire dans des écoles privées dès les deux premières années de primaire à cause du laxisme du corps enseignant public, tant pour l’enseignement que pour la surveillance. Le laxisme, ce n’est pas une question de moyens mais de volonté.

    Le changement pour mes petits-enfants, qui se suivent en âge, a été radical. Leur passage du public au privé a été salvateur et ce sont des enfants épanouis qui vont passer leur BAC ensemble. L’un d’entre eux a même pris une année d’avance. Nous sommes certes des catholiques, mais des gens tout ce qu’il y a de plus ordinaire !

    Quant au fait religieux, ils ont suivi cette éducation à part, c’est facultatif et mes petits-enfants ont reçu le baptême tardivement parce qu’ils le voulaient. Ma fille est large d’esprit et ce sont eux qui ont décidé. Malgré cela, ils ne sont pas très pratiquants. Les pèlerinages et le scoutisme, ils n’y ont pas adhéré parce qu’ils sont bien occupés par ailleurs : conservatoire, sport, et ils viennent aider leur grand-père. Ils sont trop mignons !

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