Pape avenant de la musique auréolé de vinyles, le disquaire orléanais Roger Chauveau fermera sa « boutik » orléanaise, Planète Claire, temple aux dix mille vinyles, le samedi 28 décembre prochain. De fait, c’est le 4 janvier 1992 que Roger ouvre ce magasin que n’ont de cesse de fréquenter de nombreux aficionados.
Roger Chauveau. Photo JDB.
Par Jean-Dominique Burtin.
Pourquoi ce nom Planète Claire ? Il s’agit en fait du détournement d’un titre « Planet claire » du group The B-52’S qu’il aimait tout particulièrement en 1979. Roger : « Je voulais trouver un nom français utilisé par les Anglo-Saxons pour bien montrer que la musique ne s’arrêtait pas à la France ». Quand Roger Chauveau, né en 1956, celui qui avoue écouter du vinyle quelque 10 heures par jours, a-t-il commencé de se passionner pour la musique ?
Réponse de celui qui nous est tombé du ciel : « C’est en 1965 que mes parents ont acheté la télévision et que nous avons pu regarder l’émission Âge tendre et tête de bois qu’animait Albert Raisner. Et puis le jour où j’ai vu, à l’âge de neuf ans, Vince Taylor sur l’écran, ma vie a changé. Je me souviens aussi du dernier live des Beatles à New York, concert dont j’ai pu voir des bribes de retransmission ».
Une mine d’art musical
Pour faire court, Planète Claire est encore pour quelques jours une mine d’art musical que partage un homme qui est, foncièrement, une mine d’or de culture, voire même, comme certains admirateurs et admiratrices le disent, un « empêcheur de tourner en rond ». A-t-il un regret, cet homme charmant, de quitter ce lieu situé au 11, rue Croix de Malte ? « Ce qui m’attriste est de ne plus pouvoir, dans quelque temps, répondre aux clients, cela m’émeut et je suis sincèrement triste pour eux ».
Rassurons-nous. Pour la belle histoire, Roger Chauveau ne tourne pas complétement la page et la plage musicale. Président du Salon
Tous disques et BD depuis 2014, il prépare activement la prochaine édition qui se tiendra le 19 octobre 2025 à
l’Unisson de Saint-Jean-de-la-Ruelle. Par ailleurs, Roger Chauveau, qui ne se départit pas de l’ensemble de son incroyable collection, participera à des salons du disque en France. Il n’y a donc plus, ici et là, qu’à ouvrir l’œil sur de rares pochettes et de prêter l’oreille à de belles musiques d’hier et d’aujourd’hui. Toutes celles que partage un érudit à l’humilité souriante et respectueuse.
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