L’orchestre symphonique orléanais Confluence a offert ce mardi 10 décembre, au public de l’Institut, dans une salle bien remplie, un concert en deux parties pour un vaste voyage musical d’est en ouest.
Pascal Frémaux Orchestre Confluence cl GP
Par Gérard Poitou.
« La caravane traverse l’immensité du désert »
La soirée s’est ouverte avec l’œuvre très à l’est d’Alexandre Borodine « Dans les steppes de l’Asie centrale » composée en 1880 comme un poème symphonique, mêlant au chant russe la mélancolie orientale. Sous la direction du chef en titre et directeur musical, Pascal Frémaux, l’œuvre de Borodine fut interprétée par l’orchestre dans toutes les nuances de ce “tableau vivant”, écrit pour fêter le vingt-cinquième anniversaire du règne d’Alexandre II et dédié à Franz Liszt. Devenue un grand classique de la musique du XIXe, cette œuvre de Borodine a gardé tout son charme envoûtant d’orientalisme.
À l’ouest du nouveau
Floriane Montigny, cheffe invitée cl GP
Changement de chef et de décor pour une œuvre tout aussi connue du grand public avec trois mouvements de la « Symphonie du Nouveau Monde » d’Antonín Dvořák sous la direction, sans baguette, de la cheffe invitée Floriane Montigny. Et la dynamique écriture de Dvořák nous entraine sur une rythmique qui balaie tout sur son passage au point que l’orchestre emporté par l’enthousiasme de l’œuvre a ajouté aux deux premiers mouvements déjà prévus et répétés, le quatrième mouvement offrant au public ravi une version quasi complète de la Symphonie.
Il faut dire que l’orchestre Confluence est un orchestre symphonique composé de musiciens et musiciennes “amateurs” encadrés par des professionnels, qui allient rigueur et convivialité pour proposer dans un plaisir musical partagé, des œuvres classiques, romantiques ou contemporaines. Les répétitions tous les lundis permettent à l’ensemble des musiciens de progresser dans leur pratique instrumentale dans une dynamique collective. Et si les œuvres de ce mardi soir étaient parfaitement interprétées avec la rigueur qu’il convient pour des monuments de la musique classique, “l’amateur touch” donnait au public une version originale, détachée et enthousiaste, de ces pièces du répertoire pourtant très connues.
http://orchestreconfluence.free.fr/index.htm
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