Arrêt sur image # 59 : les bourdons de Notre-Dame et de Sainte-Croix en harmonie

Le bourdon de Notre-Dame de Paris s’est fait entendre ce samedi 7 décembre après cinq ans de silence. À bien des kilomètres, les cloches de la cathédrale Sainte-Croix d’Orléans ont fait écho à cet événement.

 

Cl JDB


De fait, de nombreux Orléanais se souviennent que c’est le 9 novembre 2012 que le nouveau bourdon de six tonnes, le « sol » du carillon, cloche désormais appelée « Sainte-Jeanne d’Arc » et non plus « Jeanne d’Arc » car la canonisation de l’héroïne est survenue postérieurement à la fonte de la cloche originelle, quittait le narthex de la cathédrale orléanaise pour s’élever en trente minutes à soixante mètres de haut.
 
Fondu en 1898 par l’entreprise Bollée de Saint-Jean-de-Braye, le premier bourdon, endommagé par un éclat d’obus lors des bombardements du 23 mai 1944, était demeuré muet durant près de soixante ans. Émues et concernées, la Fondation du patrimoine et l’association des Amis du Bourdon de la cathédrale menèrent de concert, et avec différents partenaires mécènes et institutionnels, une action pour financer divers projets : refonte du bourdon, restauration du beffroi et des abat-sons, remise en état du fonctionnement de l’ensemble du carillon. Le 11 janvier 2012 le bourdon quittait le narthex pour être emmené à Annecy afin d’y être refondu à l’identique par la fonderie Paccard. D’un poids de six tonnes, ce bourdon d’airain (78% de cuivre, 22% d’étain) recèlera 30% du matériau de la cloche Bollée d’origine afin que l’âme de cette dernière continue d’être présente.
 
C’est le vendredi 20 avril 2012 au petit matin que la cloche, fondue par l’entreprise nancéenne intègre le narthex de Sainte-Croix. Le samedi 21 avril, Monseigneur Blaquart, évêque d’Orléans par ailleurs présent à la messe de Notre-Dame ce dimanche 8 décembre, bénit le nouveau bourdon en prononçant ces mots : « Si l’homme n’en finit pas de détruire, ce bourdon est le signe de l’histoire de l’humanité. Le son des cloches rejoint tous nos sentiments humains en invitant au rassemblement, à la joie, au recueillement et à l’émotion ».
 
JDB
 
À lire : “Orléans le concert silencieux”, éditions Marivole. Notamment le chapitre “Un bourdon au silence tumultueux”.
 

Commentaires

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  1. Merci pour cet article original et instructif. Une petite remarque cependant . La fonderie Paccard est bien située dans les environs d’ Annecy c’est donc une entreprise annécienne) (On trouve plutôt les nancéens à Nancy!) le gentilé n’est pas extraordinaire on peut aussi parler d’entreprise haut-savoyarde.
    A l’intention des gourmand Joseph Paccard est le meilleur affineur de fromages. Son reblochon de Manigod est à tomber!. L’entrprise est également annécienne.

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