C’est un immense soulagement pour les nombreuses victimes du prêtre tourangeau Bernard Tartu. Ce dernier est en effet responsable de viols et d’agressions sexuelles commis sur des enfants au sein de la manécanterie (chorale) des Petits Chanteurs de Touraine, qu’il avait créée en 1954. Des victimes regroupées en 2021 dans le collectif Voix libérées qui compte à ce jour 70 membres. En effet, le Tribunal ecclésiastique catholique français (TPCN), créé fin 2022 dans le sillage de la Commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Église (CIASE), vient de condamner le prêtre de Tours pour ses violences sexuelles commises entre 1960 et 1990. À noter qu’il s’agit de la première décision de ce tribunal.
Ainsi, le prêtre de 88 ans est condamné par le TPCN à une « interdiction perpétuelle de la célébration publique de tout acte liturgique et de tout sacrement ». Il est aussi frappé d’une « interdiction perpétuelle d’exercer tout ministère d’accompagnement spirituel de personnes mineures ». Le tribunal ecclésiastique catholique français a enfin décidé une « assignation à domicile ».
Une condamnation bienvenue car ces faits sont pour leur grande majorité prescrits et ne pourront pas déboucher sur une procédure judiciaire bien que des plaintes aient été déposées.
À noter enfin une soirée film et débat dédiée à Tours aux violences sexuelles dans l’Église le jeudi 5 décembre à 19h30 au cinémas Studio (voir affiche ci-dessous).
Pour aller plus loin sur Magcentre :
Tours : les victimes de l’Église peuvent enfin parler