Dimanche 1er décembre, à l’occasion de son second concert du week-end, l’Orchestre symphonique d’Orléans a conquis le public avec un concert « Surprises » extrêmement accompli. La bassoniste Lola Descours, soliste invitée, y a rayonné. Avec charme, délicat humour et virtuosité.
Marius Stieghorst et Lola Descours cl OSO
Par Jean-Dominique Burtin.
De manière vive et dansante s’est ouvert, ce dimanche après-midi, au Théâtre d’Orléans, le concert de l’Orchestre Symphonique d’Orléans placé sous la direction de Marius Stieghorst. Avec Mozart Ouverture, d’Hahn, qui ouvre ce nouveau rendez-vous, voici une langoureuse déclaration d’amour, quasi musique de film romantique. À dire vrai, le plaisir évident des interprètes ne peut qu’enlacer les mélomanes de la salle Touchard pratiquement comble.
Puis vient le Concerto pour basson et orchestre, de Mozart, avec pour soliste Lola Descours. Place à la souplesse de l’articulation du récit, aux attaques feutrées, à la virtuosité ciselée, à la poésie des cadences, à la chaleur du timbre, au jeu en délicieuse osmose concertante avec l’orchestre. Tout est ici question de mille et un miroitements, de murmures moirés en un merveilleux temps pastoral. Très applaudie, Lola Descours donne en rappel, souriante et malicieuse, Afrocubana, de Fabio Gianolla. Tout cela avant d’adresser un dernier petit signe radieux de la main pour dire au revoir au public.
Ravel et Haydn en seconde partie
En seconde partie de concert, voici le tourbillonnant Tombeau de Couperin, de Maurice Ravel. Tout est en élan délicat et en nuances avec, en particulier, une fabuleuse petite harmonie au cœur de laquelle se trouve, notamment, le hautboïste Christophe Patrix. De toute joie est enfin la Symphonie 94 Surprise, d’Haydn, où le fourmillement des doigtés et les coups d’archets des cordes, unies en un même souffle, font merveille.
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