[Publireportage] Depuis la reprise de la gestion du canal d’Orléans en 2018, le Département multiplie les efforts pour anticiper les épisodes de crue, renforçant coordination et infrastructures. Grâce à des exercices de crue et des travaux de restauration, les risques liés aux fortes précipitations sont mieux maîtrisés. Une vigilance essentielle pour protéger les populations sur le territoire.
Le canal d’Orléans fait l’objet d’une surveillance accrue par le département du Loiret. Photo CD45
Aucun Loirétain n’a oublié le traumatisme de 2016, ses crues exceptionnelles qui avaient causé des dégâts majeurs et marqué les esprits dans le département. Cet épisode a révélé que la Loire n’est pas le seul danger en cas de fortes précipitations : les canaux et les étangs qui alimentent le territoire peuvent tout autant devenir menaçants. Face à ce constat, le Département du Loiret, depuis qu’il a repris la gestion du canal d’Orléans en 2018, s’est engagé dans une stratégie de prévention des inondations. Un premier exercice avait été organisé en 2022 pour tester la gestion des risques par ses services. Deux ans plus tard, le 26 septembre dernier, une nouvelle simulation de crue a mis à l’épreuve les procédures et protocoles des services. « C’était une simulation d’inondation où on a joué quatre jours de crue. Cela permet de voir comment on peut jouer sur le niveau d’eau du canal dans une situation extrême, un peu comparable à celle de 2016 », explique Didier Roch, chargé de mission pour la gestion des risques majeurs au Département. Mais pour Didier Roch, l’enseignement principal de ce deuxième exercice réside dans l’amélioration significative de la coordination entre les services départementaux, les communes et l’État. « C’est une chance dans le Loiret d’avoir une très bonne coopération entre tous les acteurs lors de ce type d’événement. Il y a une bonne synergie, une montée en compétences et une culture du risque diffusé dans tous les services », se réjouit-il.
Des investissements importants sur le canal
D’autant que l’efficacité des mesures testées lors de la simulation a été mise à l’épreuve dès les jours suivants, avec l’arrivée de la tempête Kirk. Grâce à la libération préventive des eaux des étangs, le canal a pu absorber une partie des importantes précipitations, réduisant les risques d’un débordement majeur. « Cette gestion optimale est en très grande partie due aux travaux réalisés par le Département, qui ont prouvé leur efficacité à plusieurs reprises. Depuis que nous avons racheté le canal d’Orléans, nous avons consacré plus de 8 M€ à sa remise en état, que ce soit à travers la restauration d’écluses ou avec l’installation d’un système d’alerte aux inondations. Ce travail est indispensable pour préserver nos territoires et assurer la sécurité des Loirétains », souligne Hervé Gaurat, vice-président en charge des Mobilités et Aménagement du Territoire.
Réseau de capteurs et clapets anti-crue
Parmi les aménagements mis en œuvre, l’installation d’un réseau de capteurs de niveau d’eau sur le canal, dont les données enregistrées sont croisées avec la saturation des sols et la pluviométrie annoncée par Météo France. « Cela nous permet d’anticiper les situations de crise, gérer le niveau de l’eau à l’avance en libérant du volume des étangs pour que le canal évacue l’eau avant les fortes précipitations », précise Yves Bergot, responsable du service canaux et environnement au Département. Des capteurs qui permettent une surveillance accrue toute l’année, surtout qu’avec le dérèglement climatique, la saisonnalité des crues n’est plus aussi prévisible. « À la sortie de l’été et en début d’automne, on a habituellement un canal très bas, on a des sols assez secs et donc on est moins exposé au risque de crue. Mais nous avons rencontré des conditions météorologiques particulières qui font que ce n’était pas le cas cette année », poursuit M. Bergot. Aussi l’équipement de clapets anti-crue sur sept écluses du canal permet de réguler le débit de l’eau en laissant passer plus ou moins de volume. À ce jour, trois d’entre elles ont été équipées, et une quatrième est en cours d’installation à Mardié, tandis que des travaux sont prévus sur celles de Donnery et Combleux. Cependant, si ces dispositifs sont efficaces pour atténuer les conséquences des crues, ils ne peuvent éliminer totalement le risque, surtout face à des événements météorologiques d’une ampleur exceptionnelle.