Un triomphe, avec Kad Merad. Photo Carole Bethuel.
Après l’enfance maltraitée, le thème de la première mouture du festival Justiciné, les organisateurs ont choisi cette année celui de l’enfermement. Car Christine Einaudi, directrice du Centre de la Protection Judiciaire de la Jeunesse (PJJ) et Julien Simon-Delcros, président du Tribunal Judiciaire d’Orléans et du CDAD (Conseil Départemental d’Accès au Droit) du Loiret, remettent ça. Le cinéma Les Carmes et toute son équipe sont bien sûr dans le coup, mais le festival se développe aussi, avec deux nouveaux lieux de projection, le cinéma Le Grand Club à Gien et l’AltiCiné de Montargis. Avec toujours le même principe : tous les films sont présentés et discutés par des personnalités du monde de la justice. Car la motivation profonde, outre le plaisir cinématographique, reste une tentative de rapprocher le monde de la justice de la population.
Borgo. Photo Petit Film France 3.
L’enfermement a plusieurs aspects, détention, rétention de plus en plus développée. Et ce thème s’étend aussi aux soins psychiatriques contraints, alors que le secteur psychiatrique public est en berne et que les injonctions de soins augmentent.
L’université de la Source a aussi été mise dans la boucle. Une conférence y sera donnée par Thibault de Ravel D’Esclapon, qui fera le point sur l’enfermement dans les films de procès. Et une séance toute spéciale sera organisée au CPOS (Centre Pénitentiaire d’Orléans-Saran), la projection du film Un triomphe d’Emmanuel Courcol.
Huit films récents comme appartenant à l’histoire du cinéma seront projetés pendant ces quatre jours de festival.
Justiciné
Festival cinéma et justice, du 21 au 24 novembre
Borgo, de Stéphane Demoustier
Un triomphe, d’Emmanuel Courcol
À l’ombre de la république, documentaire de Stéphane Mercurio
Un prophète, de Jacques Audiard
Charlot s’évade, de Charlie Chaplin
Théret n°487, documentaire de Julien Hillion
Le trou, de Jacques Becker
Tehachapi, de JR
Tout le programme ici
Un prophète, avec Tahar Rahim. Photo Roger Arpajou.