L’Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE) a fait paraître ce 12 novembre 2024 une étude sur la répartition des médecins généralistes libéraux formés dans les années 2000. Ce sont leur commune de naissance et l’université dans laquelle ils ont fait leurs études qui déterminent prioritairement le lieu d’installation des nouveaux médecins généralistes.
À la fin de l’internat, les jeunes généralistes redoutent les territoires inconnus et trop éloignés de leurs racines familiales ou hospitalières. Ainsi 50 % des généralistes formés pendant les années 2000 exercent à moins de 85 km de leur commune de naissance et 50 % à moins de 43 km de leur université d’internat.
Si 20% des généralistes déménagent facilement durant les cinq premières années d’activité, par la suite ils restent quasiment tous dans la même commune jusqu’à leur fin de carrière. Malheureusement le choix des lieux d’exercice ne correspond pas à la répartition de la population française et la désertification médicale s’aggrave en campagne, dans les villes de moins de 200 000 habitants et en région parisienne. Cette mauvaise répartition des nouvelles installations des généralistes libéraux donne des arguments aux députés qui souhaitent qu’une loi diversifie les lieux de formation et régule l’installation des médecins.
Les villes qui possèdent un CHU sont les mieux dotées en nouvelles implantations de généralistes. Avec son tout nouveau CHU, Orléans devrait bénéficier de ce phénomène mais pas avant une dizaine d’années…