Pour porter, financer et accompagner des projets d’énergies renouvelables, la Région a créé plusieurs outils qui vont apporter leurs compétences, leurs financements et leur ingénierie aux collectivités et aux entreprises régionales. Derniers outils en date : une SPL, société publique locale et une SEM, société d’économie mixte.
Par Jean-Jacques Talpin.
Bel objectif dans la région que de diviser par deux les consommations d’énergie d’ici à 2050, de multiplier par trois les projets d’énergies renouvelables d’ici à 2030 et de devenir un territoire à énergie positive. Les investissements pour y parvenir seront évidemment coûteux. Mais le succès de cet objectif suppose aussi une mobilisation de tous les acteurs régionaux, la création d’outils et l’accompagnement de tous ceux qui veulent porter des projets. Reconnue comme cheffe de file « air climat énergie » depuis 2014, la Région s’est mobilisée en votant en décembre 2021 « l’état d’urgence climatique et sociale » avec 26 mesures et actions en faveur des transitions écologiques et énergétiques. Un autre pas a été franchi en 2023 avec la création de l’AREC (Agence Régionale Énergie & Climat) chargée de chapeauter cette politique régionale.
De l’argent et de l’ingénierie
Mais pour que cette agence soit pleinement opérationnelle, elle devait se doter d’outils pour lui permettre d’intervenir directement dans les territoires. C’est chose faite depuis ce vendredi 8 novembre avec la création de deux structures : une SPL, Société Publique Locale et une SEM, Société d’Économie Mixte. La première interviendra au niveau des collectivités notamment en apportant son ingénierie pour le montage des projets et la seconde est censée devenir « un véhicule d’investissement » au service des entreprises. Une convention de partenariat a été signée ce vendredi à Orléans par le président régional avec plusieurs partenaires, la Banque des Territoires et la Fédération régionale des banques qui tous deux apporteront leurs deniers pour l’éclosion des projets. Plusieurs collectivités apportent également leur crédit à cette naissance sur les fonts baptismaux : la ville de Blois et l’agglomération Agglopolys, la ville d’Argenton-sur-Creuse et la communauté de communes Éguzon-Argenton-Vallée de la Creuse. D’autres suivront notamment dans le Drouais.
« Massifier les projets »
Un premier projet verra le jour à Argenton avec la pose de panneaux photovoltaïques sur une salle polyvalente. La Région de son côté va développer un plan ambitieux de solarisation des lycées. « Nous avons maintenant tous les outils pour déployer notre politique, s’est réjoui François Bonneau, des collectivités attendaient, pour nous rejoindre, cette structuration technique, juridique et financière. C’est désormais chose faite ! ». Pour cela la région a mis la main au portefeuille : l’AREC a été dotée d’un budget initial de 800 000 euros tandis que le capital de la SEM a été porté à 6,2 millions d’euros dont 70% apportés par la Région et le reste par les banques régionales. Une double naissance dont se félicite aussi Jérémie Godet, vice-président de la Région en charge de ces questions énergétiques : « Nous avons un portefeuille important de départ avec un objectif de 100 millions d’euros. Nous avons tous les éléments pour massifier les projets et les rendre opérationnels ».
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