Un concert varié a réuni amateurs et professionnels autour de musiques baroques et pièces du XXe siècle ce dimanche 3 novembre. L’ensemble symphonique Éphémère dirigé par Pascal Leconte, a accueilli Patrick Cohën-Akenine (violon) et Frédéric Desenclos (orgue) pour le plus grand plaisir des spectateurs venus très nombreux à Chaingy.

L’orchestre Éphémère dirigé par Pascal Leconte à Chaingy. Photo AC Chapuis
Par Anne-Cécile Chapuis.
Les amis de l’orgue de Chaingy ont clôturé le sixième Festival d’Orgue Loire Beauce, en invitant deux solistes prestigieux : Patrick Cohën Akenine, directeur musical des Folies Françoises, professeur au Conservatoire de Versailles (CRR) et assurément maitre reconnu de la musique baroque, ainsi que Frédéric Desenclos, concertiste et professeur d’orgue et clavecin.
À leurs côtés, Pascal Leconte a réuni un orchestre symphonique « éphémère » de 22 musiciens, composé de plusieurs professionnels du Conservatoire d’Orléans et des amateurs de Chaingy ou issus de plusieurs formations (dont des Cordes de l’orchestre Confluence).
Un programme baroque
Une pièce d’orgue devait ouvrir le concert, mais l’instrument installé en tribune en 2020 en a décidé autrement, impacté par les écarts de température. C’est donc avec l’orgue de chœur qu’a été interprétée la sonate en sol mineur de Haendel. D’emblée les sonorités riches et colorées du violon subtilement accompagnées à l’orgue viennent captiver l’auditoire dans l’acoustique très agréable de l’église de Chaingy.

Patrick Cohen-Akénine, violon, et Frédéric Désenclos, orgue. Photo ACC
Un moment phare du concert est le très beau concerto pour violon de Vivaldi. Patrick Cohën Akenine emporte l’ensemble à cordes dans une musique toute en nuances (superbe second mouvement) qu’il conduit avec la finesse, précision et grande musicalité qui le caractérise. Il nous propose ensuite une sonate de Bach, un compositeur qu’il « connait intimement » comme il aime à le dire, et cela s’entend !
Musique du XXe siècle
Changement de style ensuite avec La Liste de Schindler de John Williams, pièce magnifique et émouvante, puis un final époustouflant avec la Czardas de Vittorio Monti, une rhapsodie qui requiert un grand savoir-faire du soliste, notamment avec le passage tout en harmoniques, comme de l’orchestre avec ses rythmes en contretemps. Une performance dont tous se sont saisis avec brio, saluée avec enthousiasme par les spectateurs, avant un retour à Bach en bis, avec le célèbre Aria revisité pour formation symphonique.

L’Aria de Bach en bis par l’orchestre Éphémère et Patrick Cohën Akenine à Chaingy. Photo AC Chapuis
Pascal Leconte, ce clarinettiste ancien directeur de l’école de musique de Chaingy et fondateur d’Éphémère, a réussi son pari. Lui qui propose de « faire ce que les autres ne font pas » a montré son talent en réunissant des musiciens talentueux, en mélangeant les genres de musique, en arrangeant les musiques pour l’effectif présent, et bien sûr en invitant des solistes de haut niveau.
Un moment apprécié par tous, notamment les maires ou adjoints de plusieurs communes du canton (Meung-sur-Loire, Coulmiers, Chaingy), la sénatrice Pauline Martin, salués par Jean-Paul Houdebine, vice-président des amis des orgues de Chaingy.
Rendez-vous est pris pour les prochaines manifestations d’Éphémère, prévues en avril prochain, avec de belles surprises en préparation, mais chut ! Le mystère reste entier et nous ne dévoilerons pas encore les (belles) idées qui fourmillent chez Pascal Leconte !
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