Face aux vagues croissantes de cyberattaques en Centre-Val de Loire, une nouvelle structure voit le jour pour défendre le territoire numérique régional : le GIP Cyberéponse.
Par Mael Petit.
Elle était présentée comme la nouvelle arme de défense contre la cybercriminalité par les autorités régionales. La voici qui prend du galon. La structure Cyberéponse, nouvel acteur essentiel de la cybersécurité dans la région, a officiellement pris son envol pour renforcer la lutte contre la cybercriminalité. Lancé en mars 2023 sous la forme d’un CSIRT (Centre de réponse aux incidents de sécurité informatique) et aujourd’hui structuré en groupement d’intérêt public, le GIP Cyberéponse offre aux entreprises et établissements publics de la région un accompagnement sur mesure pour renforcer leur défense face aux menaces numériques. Aux précédentes assises régionales de la cybersécurité à Chartres en mars 2024, la Région, l’État et les différents acteurs de la sécurité numérique s’alarmaient de la multiplication des attaques contre les entreprises du Centre-Val de Loire, un phénomène récent appelé à encore s’intensifier ces prochaines années.
« Un service public contre la cybercriminalité »
Déjà alors les différents représentants des autorités locales louaient l’efficacité du dispositif au moment de dresser un premier bilan douze mois après son lancement. Initialement porté par le GIP RECIA, la Région Centre-Val de Loire et l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (ANSSI), Cyberéponse démontrait sa capacité à soutenir efficacement les structures touchées par des attaques cyber : plus de 250 dossiers pris en charge, dont 19 % concernaient des incidents majeurs, sans aucun dépôt de bilan pour les entreprises impactées.
Avec son autonomie nouvellement acquise, Le GIP Cyberéponse veut offrir une gamme complète de services et de formations, imaginés pour anticiper et réagir efficacement face aux cyberattaques. Parmi ces services figurent des exercices de crise cyber, des formations ciblées pour sensibiliser en entreprises, ou encore un accompagnement technique pour permettre aux structures d’acquérir des compétences indispensables en sécurité numérique. Pour le président de la Région François Bonneau, Cyberéponse devient désormais « un service public à l’échelle régionale capable d’apporter une réponse contre la cybercriminalité ». D’autant que le tissu économique local est particulièrement ciblé avec « une menace qui augmente constamment notamment pour les PME et PMI en première ligne », confesse Vincent Loriot, sous directeur à l’ANSSI. Ce GIP, avec une gouvernance partagée entre la Région, l’État, Dev’up Centre-Val de Loire et les acteurs économiques du territoire, vise à devenir le premier rempart de la cybersécurité régionale en mutualisant les ressources en cybersécurité. Une synergie entre tous les acteurs cruciale pour la sécurité des petites et moyennes entreprises, souvent les plus exposées aux cyberattaques mais aussi les moins armées pour y faire face.
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