Directeur depuis décembre 2021 du Conservatoire d’Orléans, indispensable et prestigieux établissement d’accueil du Concours International de piano, Julien Vanhouttte ne cache pas son plaisir que son école participe à cet événement.
Par Jean-Dominique Burtin.
Une démarche profonde de participation
De fait, c’est en 2022, que Julien Vanhoutte, violoniste compositeur et chef d’orchestre, prend effectivement contact avec le concours dont Philippe Manoury, qu’admire le directeur, est alors président du jury et compositeur de l’œuvre imposée. Avec Isabella Vasilotta, directrice artistique, le respect sera mutuel et chacun sera à l’écoute de l’autre.
Julien Vanhoutte : « Nous sommes fiers de pouvoir accueillir ce concours avec lequel la relation est très liante, et la sélection effectuée nous promet une édition gratinée. Avoir chez soi, sans sortir de ses pantoufles un objet artistique international est remarquable, et cela se double d’une grande chance pour nos étudiants que nous invitons à une démarche profonde de participation ».
« La muséification de la musique m’inquiète »
Et Julien Vanhoutte de poursuivre : « L’engagement du corps et la mise en valeur du corps en jeu sur scène sont aujourd’hui, à mon sens, essentielles. Cela permet de vivre une expérience qui nous fait grandir. Toute cette activité artistique a un pouvoir rassembleur et positif que j’aime ». Le regard que porte Julien Vanhoutte sur la musique contemporaine ? « Je vais laisser parler ma subjectivité. J’ai adoré la musique d’Haydn, Mozart, Beethoven, Schubert, la musique du début du XXe et d’après-guerre, mais je suis toujours intéressé par la création et suis très inquiet devant la muséification de la musique. Je suis très impatient de réécouter Vortex Temporum de Gérard Grisey et suis très content que ce répertoire contemporain vive afin que le centre de gravité des étudiants ne se situe pas seulement entre Chopin et Ravel ».
« Une sorte de filiation et de transmission »
Pour la belle histoire, le conservatoire d’Orléans a recruté, en tant que professeur de piano, Anaël Bonnet, Prix Mention spéciale Ricardo Vines en 2010. « Anaël Bonnet a une ouverture totale sur le répertoire. Avec lui, le concours va continuer de vivre dans le conservatoire. Je suis heureux de cette sorte de filiation et de transmission », conclut Julien Vanhoutte.
Concours de piano d’Orléans : www.oci-piano.com
Plus d’infos autrement sur Magcentre :
Onze candidats entrent en lice à l’Institut