Première exposition et second livre pour Josiane Legrand-Deschamps. Après avoir posé son regard sur Châteauneuf-sur-Loire, elle a repris son pinceau pour magnifier la Sologne. Et prendre goût aux expositions…
Par Jean-Luc Bouland.
« Il suffit de prononcer le nom Sologne pour se mettre à rêver. Partir dans ce pays aux aspects si différents permet tant de découvertes ! ». Loirétaine de naissance et de cœur, Josiane Legrand-Deschamps était en séance de dédicaces ce samedi 19 octobre à La Ferté-Saint-Aubin, au château de la Luzière, et ne le regrette pas, loin de là. Les visiteurs se comptaient par dizaines à l’inauguration de l’exposition le matin, et n’avaient pas manqué le rendez-vous de l’après-midi. Une belle première. Car, avouait-elle, « c’est ma première exposition publique. Jusqu’ici je ne montrai mes aquarelles que lors de petites expositions privées ». Un comble pour celle qui peint depuis l’enfance, et qui a suivi de nombreuses formations avant de s’attacher à développer un style personnel.
Ce style, elle l’a déjà montré dans un précédent ouvrage, lui aussi proposé par les Editions du Jeu de l’oie, Regards sur Châteauneuf-sur-Loire. « Forte de sa première expérience castelneuvienne, Josiane Legrand-Descamps reprend ses pinceaux et laisse ses regards s’échapper (…) Comment résister à l’attrait d’une région quand celle-ci est à portée immédiate, vu qu’elle jouxte son domicile ? », s’interroge son éditrice, Cécile Richard. Un attrait que comprend très bien Jeanny Lorgeoux dans la préface de l’ouvrage. « Au travers d’aquarelles légères et embaumées, Mme Legrand-Deschamps restitue l’onde étrange de notre merveilleuse Sologne, une et multiple, douce et planante, immobile et pleine de vie ».
Pour éblouir notre regard
Pour réaliser cet ouvrage de près de 150 pages, mêlant aquarelles et écrits, Josiane Legrand-Deschamps avoue avoir fait près de 21 déplacements, et s’être attelé à l’ouvrage quasiment tous les après-midi, pendant un an. Mais le résultat est là, captivant. De La Ferté-St-Aubin à Chambord, en passant par Romorantin-Lanthenay et Lamotte-Beuvron, elle a cherché des sites insolites, des maisons presque ignorées, des châteaux secrets et des étangs mystérieux, pour montrer son amour de la Sologne, et le faire partager. On y découvrira aussi les habitants de la forêt, comme la poule faisane, qui se cache facilement dans les feuillages (p41), la grenouille de l’étang de Brinon-sur-Sauldre, ou les moutons solognots de Villesavin, primés en 2022. Voire l’emblématique salamandre de François 1er (p91) qui orne le château de Chambord, ou la statue du Père Daniel Brottier, à La Ferté-Saint-Cyr, etc.
Sans conteste, la quatrième de couverture ne nous ment pas : « C’est un livre à savourer, à offrir et à redécouvrir, pour tous les amoureux de la nature, de l’histoire et du patrimoine français ». Et une belle incitation à visiter la Sologne, en prenant son temps, pour affiner notre regard.
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