L’édition 2024 des Lisztomanias ouvre ses portes ce vendredi 18 octobre, la convention Firemaster fera hurler le métal dans la foulée et la 36ᵉ convention guitare bouclera le mois à Issoudun.
Par Pierre Belsoeur.
« Liszt l’athlète ». C’était couru en cette année olympique. Jean-Yves Clément, le directeur artistique insiste depuis des années, en présentant les éditions successives des Lisztomanias, sur le fait que Liszt était au milieu du XIXe siècle, l’équivalent d’une rock star capable de remplir des salles beaucoup plus importantes que les théâtres à l’italienne. Capable aussi de parcourir l’Europe avec des moyens de transport qui n’avaient rien à voir avec ceux qu’empruntent les artistes contemporains. Il fallait avoir la santé pour aller de Budapest à Vienne, de Vienne à Paris… et de Paris à Nohant chez cette coquine de George Sand.
Pendant cinq jours (du 18 au 23 octobre) il faudra avoir un sérieux appétit de musique pour profiter du programme de cette nouvelle édition. Entre les leçons de Bruno Rigutto le matin à l’auditorium Franz Liszt (dans l’église des Rédemptoristes qui jouxte Équinoxe), les causeries et conférence au café Équinoxe, le concert de l’après-midi, les concerts dans les cafés de Châteauroux (par les jeunes solistes de l’académie d’interprétation) et le grand récital du soir à Équinoxe, le programme est copieux. Copieux et digeste puisque l’on vous offre tout ce programme pour le prix d’un concert dans une grande salle parisienne ! (150€)
Lisztomanias humanitaires
Cette année les têtes d’affiche sont Joseph Moog l’un des pianistes les plus en vue de la nouvelle génération, Leslie Howard, la spécialiste de Liszt qui a enregistré tout le répertoire du pianiste hongrois, Paul Lay-Denis Pascal-Nicolas Dautricourt, le dimanche après-midi pour le centenaire de la Rhapsody in Blue de Gershwin, Pascal Amoyet-Dimitri Saroglou et l’ensemble Aedes pour le final le mardi 22 octobre.
Parallèlement au festival, depuis 2018 et en particulier ces deux dernières années, les Lisztomanias humanitaires correspondent au vœu de Liszt de partager la musique avec ceux qui sont éloignés des salles de concerts. L’an passé un pianiste est venu jouer pour l’inauguration de la halte des gens du voyage rénovée en compagnie guitariste de la communauté gitane. Des concerts dans les maisons de retraite, animations musicales pour les enfants sont organisées par le festival et ses partenaires dont le CCAS de la ville de Châteauroux.
Dans le cadre du festival cette fois, un after sera organisé le dimanche après le concert d’Équinoxe. Il aura lieu dans la salle du 9 Cube qui accueille habituellement des concerts un peu moins classiques. Et voilà qui nous conduit à l’autre événement musical qui suivra.
La convention Firemaster
Si le 23 on ferme le piano à Châteauroux, le 25 on libère le « gros son » à Issoudun avec la quatrième convention Firemaster, dédiée aux « métalleux ». Des concerts, punk hard core le vendredi (Tagada Jones et les Anglais de GBH) et heavy metal le samedi (Airforce), mais aussi des expositions et des conférences dans la salle du Pepsi. Les guitares de hard rock seront à peine rangées que l’on ouvrira, au Palais des Congrès cette fois et au Centre Culturel Albert Camus, toujours à Issoudun, la convention guitare 36e du nom qui rassemble tous les amoureux de la « gratte », de la guitare classique au rockabilly. Mais nous y reviendrons.
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