Après une saison 3 légendaire de Drag Race France dans laquelle dix reines se sont affrontées cet été devant le regard bienveillant de Nicky Doll, le casting part en tournée. Elles ont mis le feu sur scène ce samedi 12 octobre au Palais des Congrès de Tours dans une salle presque pleine ! Entre danse, chant, lyp sync, théâtre et contes de fées, il y en avait pour tous les goûts.
Les drag queens arrivent sur scène. Photo Jeanne Beaudoin
Par Jeanne Beaudoin.
Inspirée de la célèbre série télévisée états-unienne RuPaul’s Drag Race, l’émission Drag Race France est animée par la fameuse Nicky Doll, celle-ci s’est d’ailleurs distinguée lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques de Paris. Créée depuis 2021, l’émission met en compétition chaque année dix drag queens afin d’élire la prochaine reine du drag français. Ainsi chaque semaine pendant deux mois, les reines montrent leurs talents et s’affrontent dans des défis déjantés : comédies musicales, concours de talents, créations de vêtements, défilés et bien d’autres encore.
Un jury d’exception composé de Nicky Doll, Daphnée Bürky, Kiddy Smile et de deux invités décident de qui est en haut du classement et de qui risque de partir. Les deux personnes qui se retrouvent en bas du classement doivent s’affronter dans un lyp sync, une véritable performance où les reines doivent danser et faire semblant de chanter sur une musique populaire.
Nicky Doll, en jaune, entourée de ses reines. Par Jeanne Beaudoin
Des paillettes, de la magie et des princesses
La ville de Tours s’est particulièrement illustrée grâce à son public incroyable, l’ambiance était au rendez-vous. Sur le thème des contes de fées, Nicky Doll anime le spectacle, elle était une fois dix reines : Aphrodite Amour, Edeha Noire, Leona Winter, Lula Strega, Magnetica, Misty Phoenix, Norma Bell, Perseo, Ruby on the Nail et la nouvelle reine du drag français, Le Filip. Chacune, à tour de rôle et accompagnée d’incroyables danseur-euses, nous entraine dans son univers à coup de grands écarts, de chants lyriques et de danses virevoltantes. Volcan, sorcière, loup garou, belle au bois dormant et même Dalida, chacune présente un spectacle unique. La cérémonie, mise en scène magistralement pas Savary et Zaffuto, propose une scénographie magique et riche en couleurs.
Représentation d’Aphrodite Amour. Par Jeanne Beaudoin.
Un spectacle qui n’oublie pas d’être politique
Si mode, maquillage, danse, chant et comédie sont mis à l’honneur, il ne faut pas oublier que ce spectacle est avant tout politique. Au-delà de la magie et des paillettes, ces artistes luttent pour les droits des personnes LGBTQI+. L’art du drag est avant tout militant, il joue avec les codes du genre et de la société. Né au XXème siècle en protestation à l’homophobie et la transphobie, c’est une véritable scène transgressive qui est créée par les personnes queers. Si l’émission représente aujourd’hui la vitrine du drag français, elle n’oublie pas ses racines. Lors du spectacle, des slogans comme “Protect Trans Right”, protéger les droits des personnes trans, ont été scandés et affichés lors du spectacle. Nicky a également rappelé que J. K. Rowling, autrice de la saga Harry Potter, est transphobe et que toutes les reines, sur scène, condamnent ses propos. Condamnation qui a été vivement et bruyamment applaudie par tout le public.
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