Huit itinéraires vélo pour une partie de campagne automnale en roue libre

[Publireportage] Vallées encaissées, campagnes bocagères, cours d’eau méandreux, canaux paisibles… À l’heure où l’arrière-saison s’installe, nature et paysages jouent sur d’autres tons… Du Perche au Berry, du sud Touraine au Gâtinais, voici huit boucles et tronçons pour partir à la découverte des coins les plus secrets du Centre-Val de Loire entre jolis villages, patrimoine, nature et terroir.

Sur une demi journée

Entre Beauce et confins du Poitou

« Et si on sortait » ? Envie imprévue mais un petit rayon de soleil et des ados à déscotcher des séries et des téléphones : allez, tous à vélo ! Pour quelques heures, pourquoi pas tenter un aller-retour Chartres-Maintenon (Eure-et-Loir) ? Peu de boucles encore dans le secteur mais voici 20 km « sur une route très accessible qui donne un petit aperçu de la Véloscénie », lance Pierre Pichon, chargé de communication et marketing de La Véloscénie, véloroute reliant Paris au Mont-Saint-Michel. Idéal pour une sortie en famille facile, avec toutefois 14 km de voies partagées avec les automobilistes mais ultra sécurisées, ce tronçon relie deux spots historiques en zone périurbaine et agricole. Deux villes, deux patrimoines, deux ambiances. D’un côté Chartres, capitale du vitrail, jolie médiévale au bord de l’Eure, aux lavoirs, petits ponts et façades à pans de bois pittoresques, et dont la cathédrale, immense et à la toiture vert-de-gris identifiable à des kilomètres à la ronde, fait figure de proue dans ce paysage de cultures céréalières. Sur une jolie voie verte, le tracé traverse une vallée de l’Eure champêtre et quelques villages construits au bord de l’eau, avant de rejoindre la D18 jusqu’à Maintenon. D’abord l’aqueduc de Vauban sous lequel passe l’itinéraire avant de longer le golf sous un couvert boisé, puis le bourg, la place et le château de Madame de Maintenon, ses secrètes amours avec Louis XIV, et sa grande galerie digne de Versailles. De quoi remuer l’histoire sur le chemin du retour. 

Autre option : cap vers le Perche entre Thiron-Gardais et Nogent-le-Rotrou. 18 km de route partagée. « Des paysages variés, un peu encaissés, sur un plat relatif, un peu vallonné avec des coteaux arborés, des champs, des haies, de l’élevage et de belles perspectives avec de vraies belles curiosités » : le Collège Royal et Militaire Thiron-Gardais (propriété de Stéphane Bern !), l’Abbaye de Thiron-Gardais et son auberge labellisée Accueil Vélo, le château médiéval des comtes du Perche en haut des collines, et en chemin des églises aux toits en carène renversée. Des découvertes à faire mais aussi des plaisirs de rencontre avec les producteurs comme Le Chardon Bio à Nogent, un magasin de producteurs des fermes du Perche pour la pause goûter ou un pique-nique improvisé.

Sinon, pourquoi pas aussi tenter La tournée des deux vallées ? Une boucle plus longue (34 km) qui serpente sur 50% de voie verte, au sud de la Touraine, en limite du Poitou. Une voie verte balisée depuis la gare de Port-de-Piles. « Cette boucle, avec un peu de dénivelé, se situe avant la confluence des rivières de la Creuse et de la Claise. Elle associe paysage et histoire », présente Antoine Chilloux, Chef de projet Tourisme & Mobilité à Loches Sud Touraine. Au sud de Descartes, plus précisément, ville natale du célèbre philosophe. Dans la Vallée de la Claise, le tracé accompagne la rivière dans des paysages vallonnés. Mais pas que. Tout un pan d’histoire néolithique aussi, où les hommes de cette contrée frappaient le fer pour en sortir des lames de silex. En témoigne l’étonnant musée du Grand-Pressigny aux riches et insoupçonnables collections. Vous pouvez d’ailleurs y louer des vélos ou recharger vos batteries électriques ! Passer le coteau, la boucle longe la Vallée de la Creuse de l’autre côté de Chaumussay. Le long de la rivière s’étend un patrimoine médiéval remarquable comme celui du village de La Guerche et de son imposant château du XV^e siècle posé au bord de l’eau dans un parc à l’anglaise.

Sur une journée

Tangente gourmande et patrimoniale !

Une journée, ce n’est pas de trop pour les amateurs de produits du terroir ! De Loches à Sainte-Catherine-de-Fierbois en passant par Sainte-Maure-de-Touraine, cette voie verte, 100% nature et campagne, devrait satisfaire quelques appétits curieux. « 40 km d’une voie verte secondaire à faible circulation qui donne l’occasion d’aller à la rencontre de différents producteurs tout le long du parcours », souligne Antoine Chilloux. 70 km par la boucle Louroux-Dolus-Chanceaux… Et côté saveurs, les surprises ne manquent pas. Incontestablement l’un des « plus beaux détours en France », le charme historique de la cité royale de Loches opère toujours : les jolies ruelles médiévales pavées du centre historique, l’imposante forteresse, le donjon, le logis royal… et son marché ! Certainement l’un des plus importants – et appétissants – de Touraine : s’y vendent, l’emblématique et gastronomique géline noire, les fameux rillons et rillettes de Tours, les AOC fromagères dont le célèbre Sainte-Maure, mais aussi le nougat de Tours, les AOC Vins de Touraine, entre la fraicheur des fruits et légumes des maraîchers. Produits que les meilleures tables de la région ne manquent pas de proposer, comme La Table du Prieuré à Louroux. Si l’espace scénographique « Les Passerelles » de Sainte-Maure vous permet de découvrir les secrets de ce fromage à la paille de seigle, de nombreux producteurs proposent des visites à la ferme comme le Cabras à Dolus-le-Sec. N’hésitez pas non plus à vous arrêter à la Coopérative Paysanne de Belêtre et à rencontrer le paysan boulanger.

Dans le Loiret aussi, les balades ne manquent ni de charme ni d’intérêts. Tout à l’est du département, la Scandibérique permet une échappée entre canaux et villages filant à travers la campagne gâtinaise et un patrimoine fluvial remarquable. 70 km reliant Nargis, près de Dordives, à Briare avec la possibilité d’une connexion à la Loire à Vélo. Buges est de ces spots qu’il faut apprécier : les passerelles offrent une jolie vue panoramique sur la confluence des canaux du Loing, de Briare et d’Orléans. À coup de pédales tranquilles sur un tracé linéaire, Montargis offre sa douceur de vivre sur les quais de sa nouvelle marina du Port Saint-Roch très animée. Il faut mettre pied à terre dans cette « Venise du Gâtinais » où petits ponts et passerelles communiquent au gré des rues piétonnes. En descendant vers Montbouy, écluses, maisons coquettes et eaux bleutées du canal accompagnent le tracé jusqu’au village où écluse, ancien port et ancien amphithéâtre gallo-romain sont autant de curiosités. Il faut poursuivre jusqu’à Briare via Ouzouer-sur-Trézée où la véloroute s’écarte et s’échappe en Puisaye. Le temps d’une belle découverte : l’échelle des sept écluses de Rogny du XVII^e ! Un Monument Historique qui en précède un autre : le pont-canal de Briare, depuis lequel les couchers de soleil sont toujours éternellement beaux.

Le temps d’un week-end

Vallée de la Creuse ou Canal de Berry

Et puis il y a les boucles au long cours. Celles qui permettent de déconnecter plus longtemps, d’en prendre plein les yeux sans se presser, de mettre pied à terre à tout moment pour pousser la porte d’un musée et flâner dans les villages… 

Comme dans la Vallée de la Creuse, une escapade dans ce qu’il y a de plus secret, brut et sauvage du bas Berry. « Un territoire très touristique et pourtant méconnu dans un décor incroyable qui se mérite et où les paysages prennent vite des allures d’arrière-saison canadienne », souligne Johann Francisco, directeur de l’Office de Tourisme de La Vallée de la Creuse. Car ici, au pays de George Sand et d’Éguzon, « les paysages ont un relief prononcé : nous touchons les contreforts du Massif Central. On quitte le calcaire du Bassin parisien pour entrer doucement dans le granite du Massif Central ». Avec en fil rouge : la Creuse. Depuis la gare d’Argenton-sur-Creuse, les ruelles pittoresques descendent jusqu’au bord de la rivière. L’ancienne cité gallo romaine (site archéologique d’Argentomagus) conserve aussi un remarquable patrimoine médiéval dont les très photogéniques maisons à galeries à pans de bois et encorbellement. Une enfilade suspendue au-dessus de la Creuse qui offre des vues uniques sur une eau miroitante.

Au bord de l’eau, fendez la campagne paisible jusqu’au village de Menoux : incontournable, son étonnante église Notre-Dame aux fresques monumentales amérindiennes de l’artiste bolivien Jorge Carrasco, laisse un souvenir insolite inoubliable. Tout comme la spectaculaire Boucle du Pin qui se tord en épingle à cheveux au fond d’un ravin à Badecon-le-Pin. Rejoignez alors Gargilesse-Dampierre, lieu de villégiature de George Sand. Ce petit village au cachet romantique et aux douces lumières fut un vrai coup de cœur pour les impressionnistes que l’écrivain fit venir sans attendre. « Comme on allait à Barbizon et Pont-Aven, il fallait aller dans la Vallée de la Creuse », explique Carine Stahl, directrice du musée de la Vallée de la Creuse à Éguzon. Parmi eux un certain Claude Monet : dans ces paysages aux lumières changeantes, le maître va entamer sa première série de toiles, prémices de ce qui deviendra Les Nymphéas… 

Traversez la Creuse par le Pont des piles et changez de rive. Éguzon marque un autre temps fort de cette boucle en Vallée de la Creuse. Outre la Fête de la Châtaigne et le Championnat de France de confiture, son lac, encaissé dans une végétation luxuriante, est le plus grand du Centre-Val de Loire. Depuis ses hauteurs, la vue offre l’un des plus beaux points de vue du Berry, jusqu’au Limousin voisin. Un bac permet de regagner l’autre rive mais vous pouvez pousser l’escapade jusqu’au village perché de Crozant en limite Indre et Creuse. Le pont sur la D30 vous fait remonter alors le cours de la Creuse vers les hameaux des Bordes et de Bonnu avant de reprendre le Pont des Piles pour boucler cet itinéraire champêtre (70 km environ) par Bazaiges, Celon et finir sur un retour à Argenton.

100 km au nord, c’est un autre Berry qui vous attend. Plaines légèrement ondulées, pâtures, bosquets et petits bois, alignements de platanes… servent d’écrin au Canal de Berry qui trace son chemin vers les villages tranquilles de la Champagne berrichonne. Construit au XIX^e siècle, ce canal est l’un des plus longs de France (320 km) mais aussi le plus étroit. Déclassé en 1955, il renait aujourd’hui grâce à la véloroute « Cœur de France » qui emprunte son chemin de halage. En voie verte quasiment partout, une boucle de 65 km longe sur du plat facile une bonne partie de ses berges, de quoi redécouvrir le patrimoine fluvial. Partez de la gare de Vierzon. Un petit arrêt au Jardin art déco pour voir le kiosque-lavoir aux portes stylisées en fer forgé et sa scène sous coupole que prolonge un bassin, et vous voilà parti plein sud vers Bourges : la cathédrale (700 ans cette année !), l’emblématique Palais Jacques Cœur, Villa expérientielle des sirops Monin… tout le centre historique se fait à vélo. Pour le retour, passer par Berry-Bouy jusqu’à Mehun-sur-Yèvre et Foëcy est une bonne option. L’occasion de découvrir l’histoire de la porcelaine du Berry avec son musée et la grande manufacture Pillivuyt dont l’aventure commence dans une usine de briques à Foëcy. Autant d’idées de sortie qui combleront à n’en pas douter toutes vos envies et à votre rythme.

Photo de Une page d’accueil / Maintenon-Veloscenie_David-Darrault