Première mobilisation timide contre le gouvernement Barnier en Centre-Val de Loire

Ce mardi 1er octobre, malgré l’appel des syndicats à manifester pour mettre la pression sur le nouveau gouvernement Barnier, la mobilisation en Centre-Val de Loire est restée faible. Le « match retour » contre la réforme des retraites sera bien difficile à organiser.

Les syndicats tentent de réamorcer une dynamique comme ici à Orléans. Photo Magcentre


L’heure de la rentrée sociale a sonné en Centre-Val de Loire. Alors que le discours de politique générale du nouveau Premier ministre était attendu ce mardi après-midi, les syndicats CGT, FSU et Solidaires avaient appelé à une journée de mobilisation pour instaurer un rapport de force et réclamer l’abrogation de la réforme des retraites. La semaine dernière, Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT, parlait même d’un « match retour contre la réforme des retraites » pour relancer la contestation sociale. Problème, à quelques jours de la manifestation déjà, les prévisions n’étaient pas optimistes. Ce mardi, malgré la présence remarquée des retraités dans les cortèges, la mobilisation n’a pas vu les foules se masser sous les drapeaux, notamment du côté des cheminots et des enseignants. 500 manifestants à Tours, seules 300 personnes recensées à Orléans, à peine plus à Blois ou Bourges et moitié moins à Châteauroux. Bien loin donc des vagues hebdomadaires de la large contestation de 2023.

Une grève peu suivie

Pourtant avec cette rentrée marquée par la crise politique et la clivante réforme du “choc des savoirs” dans l’Éducation nationale, ce ne sont pas les motifs de contestation qui manquaient pour battre le pavé. Craintes d’une politique d’austérité, dégradation des services publics et du secteur de la santé, revendications sur la hausse des salaires et des pensions… Tout y est passé dans les slogans scandés par les manifestants.

Les syndicats rêvaient de profiter du contexte pour mettre la pression sur le nouveau gouvernement à la durée de vie limitée et enclencher ainsi une nouvelle dynamique, en s’appuyant notamment sur les retraites. Toutefois, dans la rue, la participation est restée faible, et le taux de grévistes dans le secteur public a été minimal. À la SNCF, 95 % du trafic régional en Centre-Val de Loire a été assuré normalement, confirmant la faible ampleur de la grève dans les transports. Il faut croire qu’une bonne partie de la population est ressortie résignée suite à l’incapacité de faire reculer le gouvernement sur le report de l’âge de départ à 64 ans. Un moral définitivement érodé après les péripéties post législatives depuis juillet dernier. C’est d’ailleurs le son de cloche qui résonnait au sein même des cortèges où nombre de manifestants affirmaient ne rien attendre du gouvernement Barnier.

En dépit de cette faible mobilisation, les syndicats eux conservent une posture combative, assurant que la bataille sociale est loin d’être terminée. Mais avec quels effectifs ? C’est bien là toute la difficulté.


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