Enfin nommé, le nouveau gouvernement ressemble plus à de la basse cuisine politique qu’à l’élaboration d’une recette miraculeuse. Et sa composition laborieuse fait penser à celle d’un improbable pâté d’alouette à la farce un peu rude. Marianne n’en demandait pas tant.
Par Mag’Centre.
« Michel Barnier est un grand solognot plus expert en politique qu’en création de contenu gouvernemental », ironisait ce samedi soir à la veillée la rédactaupe en chef de l’Echo des Galeries, encore affectée par la disparition du Petit solognot. Journaliste militante de l’éthique professionnelle, elle n’appréciait pas plus cette disparition soudaine que la nouvelle terminologie employée pour définir le métier des “remerciés”. « La meilleure façon de tuer une bonne idée, c’est d’en faire une étude marketing. Et quand le marketing prend le pouvoir, la qualité devient accessoire », grognait-elle, insistant sur les similitudes avec l’élaboration compliquée du nouveau gouvernement.
Au vu des équilibres partisans calculés au gramme près, celui-ci ressemble à s’y méprendre à une nouvelle variété de pâté d’alouette, plus fertésien que gâtinais, « où la présence de vieux chevaux de retour donne une farce très équine et peu équitable », pestait une consœur, trouvant la sauce Grand Barnier un peu aigre. « Les gentilles alouettes, souvent un peu gauches, ont trop souvent le sombre destin de se faire plumer », enchaînait l’archiviste, montrant une vieille fiche indiquant que c’est le 22 septembre 1792 que fut proclamée pour la première fois la République. Un bel évènement qui devrait réjouir tous les républicains, sans distinction de partis, si tant est qu’ils s’en souviennent.
Certes, depuis, la République en a vu d’autres, et pas des moindres, renaissant cinq fois de ses cendres au gré des aléas de l’histoire, et des décisions souvent étranges de ses dirigeants, ou de ses élus. À l’image de Stéphanie Rist, députée du Loiret, contactée pour entrer au gouvernement, et qui a dû refuser le poste de ministre aux personnes âgées et handicapées, son suppléant refusant de la remplacer à l’assemblée, pratiquant l’esquive comme un voleur de portefeuille. Mais notre région aura toutefois deux représentants parmi les ministres de plein exercice, l’Eurélien Guillaume Kasbarian, qui monte en grade en prenant la transformation et l’action publique, et Gil Avérous, maire de Châteauroux, qui arrive à la tête du ministère des Sports, de la Jeunesse et de la vie associative.
Voilà une quinzaine d’années, le Français Julien Doré interprétait en duo une chanson écrite par la Canadienne Coeur de Pirate, illustrant les rapports de couple. Titrée Pour un infidèle, elle déclarait benoîtement : « Et dans mes mensonges, je lui rappelle qu’à mes yeux il n’y a plus qu’elle ». Sans conteste, fêtant ce dimanche ses 35 ans, celle-ci a su trouver des mots éternels… que Marianne pourrait prendre pour elle.