L’église Saint-Firmin d’Amilly rénovée, et son orgue, neuf, réalisé dans la facture de la fin du XVIIe siècle – photo Izabel Tognarelli
On pousse les portes de l’église Saint-Firmin, et l’odeur de sciure fraîche et d’encaustique vient caresser les narines. Peut-être émane-t-elle de la porte elle-même, dont le bois a retrouvé sa couleur d’origine. Peut-être vient-elle de la voûte de châtaignier, qui évoque une nef de navire inversée. Tout a été restauré, du sol au plafond, avec quelques améliorations qui devraient compter sur le plan de la facture énergétique (qui n’a pas le souvenir des églises glaciales en hiver, qu’aucun poêle ne parvient à réchauffer ?).
Les très beaux vitraux ont fait l’objet d’une restauration. Ils sont complétés par deux vitraux contemporains, œuvres de Jean-Dominique Fleury et Nicolas Charles. Les nouveaux luminaires, signés Gregorio Cuartas, sont de facture contemporaine eux aussi et s’intègrent harmonieusement à cette église, construite au XVIe siècle. Mais celui que l’on attend, que l’on vient voir, c’est l’orgue, créé de toute pièce, mais de facture fin XVIIe siècle. Il va falloir attendre 2025 avant de l’entendre chanter : l’acoustique de cette église étant difficile, l’harmoniste a encore du travail avant d’obtenir un résultat optimal. Les concerts de Frédéric Désenclos (organiste de la chapelle royale du château de Versailles) et Joseph Rassam (organiste titulaire à Amilly), prévus le 20 octobre, sont donc annulés. Mais dans l’intervalle, à l’occasion des Journées du Patrimoine, la mairie d’Amilly propose de découvrir cette très belle petite église de bourg au travers d’une chasse au trésor, qui permettra de découvrir ce remarquable travail, ainsi que les artisans qui l’ont réalisé.
Dimanche 22 septembre 2024 de 14h00 à 17h00 (horaires des enquêtes : 14h00 et 15h30), église Saint-Firmin, située au 220 rue Francis Prieur à Amilly (Loiret). Mystère à Saint-Firmin est une animation interactive présentée par les comédiens de la Compagnie du Bord des Mondes. Le jeu consiste à recueillir des indices auprès de cinq personnages (le gardien du coffre, le ménestrel, le batelier, l’apothicaire et la courtisane) de la Renaissance, période de la construction de l’édifice. Entrée libre ; participation gratuite. Petite restauration sur place. Parking à proximité, rue du Pressoir.