Le F’A’A, un festival de cinéma gratuit en Sologne

Du 13 au 15 septembre, la deuxième édition du festival F’A’A (Filmer l’Art et l’Architecture) propose d’explorer la relation fertile entre le cinéma et l’art à travers des films d’auteurs consacrés à une programmation dédiée à l’histoire de l’art. Si comme partout, outre les projections, on peut participer à des discussions et des débats, le festival albinien présente la particularité d’être ouvert gratuitement au public.

Le F’A’A est accueilli par l’Atomic, le cinéma communal d’Aubigny-sur-Nère, depuis l’an passé.


Par Fabrice Simoes.

Si on veut faire dans le poncif, on pourrait définir Aubigny-sur-Nère à la manière Wikipédia « une commune française située dans le département du Cher en région Centre-Val de Loire. Elle prend place dans le Nord du Cher, dont elle est la principale localité, à la limite des régions naturelles de Sologne, en particulier la Sologne caillouteuse, et du Pays fort, dans l’ancienne province du Berry ». Ou alors, comme pour tout reportage à vocation régionale et son « village de caractère au cœur de la Sologne et ses forêts environnantes… ».

Moins classique, c’est aussi un petit bout de terre écossaise dans l’hexagone, par la volonté de Charles VII et l’Auld Alliance, pour ses fêtes en kilts et cornemuses, pour son pipe band et pour son propre whisky (à consommer avec modération). Mais, depuis le temps, ces notions de couleurs de tartan sont passées dans la mémoire collective. Ce qui l’est moins c’est que le cinoche du coin, l’Atomic Cinéma, est municipal. Ce qui l’est moins c’est que, depuis l’an passé, la petite bourgade solognote peut ajouter une ligne à son curriculum avec la création du Festival F’A’A (Filmer l’Art et l’Architecture). Et un festival de ciné dans une ville de moins de 6 000 habitants, pas grand monde peut en dire autant !

Du vendredi 13 au dimanche 15 septembre, invités et festivaliers vont se retrouver à Aubigny-sur-Nère, dans l’Atomic Cinéma, pour un gros week-end de cinéma et de débats. Huit séances, composées d’une trentaine de films, tournés entre 1947 et 2024 sont au programme. Cette année la thématique s’orchestre autour des objets de la science, de la solidarité, du surréalisme, des standards culturels, de la matière, de la courbure de l’espace et de l’énigme. Le festival, soutenu par la DRAC Centre-Val de Loire, s’adresse ainsi à un public d’artistes, étudiants, historiens, collectionneurs, critiques, éditeurs, cinéastes, vidéastes et producteurs, ainsi qu’aux amoureux de cinéma ou d’art, qu’ils soient Albiniens ou Solognots lambda. Chacun aura un regard différent et pourra interroger l’acte de création.

Durant le festival, face au cinéma, la galerie François Ier proposera aussi un programme continu de films. La galerie accueillera par ailleurs un banquet-performance qui devrait réunir l’ensemble des participants le dimanche midi.

De La Borne à Tokyo en passant par le Pays Fort

Le ton de cette nouvelle édition s’articule autour de plusieurs œuvres symptomatiques des préoccupations des organisateurs. Image de sable (1981) de Raoul Ruiz et Nadine Descendre donne ainsi à voir l’obsession surprenante dans l’acte de création artistique. Gabriel Abrantes, quant à lui, relate avec ironie les dessous d’une œuvre dans A Brief History of Princess X (2016). Patrick Pion fait se confondre œuvre et sujet dans Les choses s’effacent devant leurs représentations (2019). La Main Sauvage (2024) de Jonathan Safir documente la pratique quotidienne et sensible d’Hervé Rousseau, grand céramiste sculpteur contemporain français de la Borne tandis que Buto House de Ila Bêka et Louise Lemoine, présente un portrait particulier de l’architecte et artiste japonais Keisuke Oka.

Plus local, le travail de sept jeunes de 16 à 25 ans, en partenariat avec la Mission locale d’Aubigny-sur-Nère, encadrés par un réalisateur, sera présenté au début du festival. L’équipe est partie caméra en main à la découverte du parcours d’art contemporain « Allons voir ! » organisé dans le Pays Fort. Ils ont rencontré, et interviewé, deux des artistes qui participent à cette manifestation, Bernard Calet et Louise Arnette. Ils ont aussi filmé l’œuvre pérenne de Baptiste de Bombourg installée dans le lavoir de Thou.

La dernière séance, et de clôture officielle du festival, aura lieu le dimanche, à partir de 20h00, avec Visite à Hans Hartung, d’Alain Resnais, et Jean-Michel Basquiat : The Radiant Child, de Tamra Davis.


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