Tanguy de La Forest a fait tourner les projecteurs vers le Centre National de Tir Sportif. Ouf, la lucarne était un peu plus large et les finales de para tir ont eu droit à leur parcelle de gloire télévisuelle.
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Amélie Oudea-Castéra était de retour mercredi au CNTS. Insuffisant pour permettre aux carabiniers français de décrocher une nouvelle médaille. Jean-Louis Michaud (à droite) sera notre dernière chance. (Photo archives Pierre Belsoeur)
Par Pierre Belsoeur.
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Et un, et deux et trois… ratée de peu. En tout cas avec sa médaille d’argent de vendredi et sa médaille d’or de dimanche, Tanguy de La Forest a démontré que l’opiniâtreté payait, lui qui est monté pour la première fois sur le podium à l’occasion de ses sixièmes Jeux. Évidemment, la salle de presse du CNTS est un peu moins remplie, mais France Télévision joue le jeu à fond avec les paralympiques. La règle du jeu est simple, il faut des Français en finale avec une chance de médaille pour gagner un direct.
Ce mercredi après-midi, ce n’est pas le fait que la ministre, démissionnaire, de la Jeunesse et des Sports soit présente au CNTS aux côtés de Martin Fourcade, pour que les caméras de France 2 se tournent vers Châteauroux. Non, si elles se sont détournées de Clichy-sous-Bois où les médailles de para cyclisme tombaient comme à Gravelotte, c’est que Tanguy de La Forest chassait l’or. Il n’était pas le seul, une tireuse française, la Nordiste Justine Bève faisait également partie des huit finalistes. Les Français squattèrent un temps les deux premières marches du podium. Mais allez donc mettre dans le mille à chaque fois dans une cible microscopique à cinquante mètres de vous ! Justine perdit sa régularité au pire moment, résultat sixième. Tanguy passa à la trappe juste avant le bronze. Du coup on n’a pas su qui était champion. Pas un Chinois, pour une fois.
En petit comité
Ce n’est pas un désintérêt pour le para tir, mais comme il n’y a pas de tir en plein air, les capacités d’accueil du public furent évidemment limitées. La grande tribune face à la fosse olympique a été démontée et la salle des finales ne peut accueillir que 400 spectateurs. Du coup on croise moins d’heureux spectateurs.
La salle des finales découverte par les téléspectateurs. La cible des 50m est tout au fond.
Photos PB
La sécurité ne s’est pas relâchée pour autant, pas question d’aller ramasser des champignons à proximité de l’enceinte sans qu’un gendarme ne vous propose d’aller choisir un autre spot (avec la sècheresse, l’excuse champignons est d’ailleurs totalement bidon). Les forces de l’ordre bloquent avec la même efficacité des routes où de toute façon personne ne tente de passer. Quant au drone qui surveille toute la zone à haute altitude, il rassure les voisins du site.
Excessif ce dispositif ? Efficace, vous rétorqueront ses initiateurs. Effectivement il ne s’est rien passé pendant ces Jeux. À Châteauroux ils s’achèvent bientôt. Et Jean-Louis Michaud, le militaire, handicapé après avoir sauté sur une mine en Afghanistan, sera la dernière chance de médaille en ce 5 septembre.
Châteauroux n’aura peut-être pas retiré toute la notoriété espérée, au cours de ces deux séquences olympiques, mais les amateurs de tir sportif en repartent ravis des installations du CNTS, les simples spectateurs heureux d’avoir assisté à un grand événement à l’organisation exceptionnelle. En dehors de l’enceinte en revanche, ce ne fut pas la fête dont on avait rêvé. La manifestation s’intitulait Paris 2024, pas Châteauroux 2024. Mais il y a tant de départements où il ne s’est rien passé du tout.
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