Alors que les élèves s’apprêtent à reprendre le chemin de l’école, le Loiret souhaite allier éducation, sensibilisation environnementale, éducation au goût et devoir de mémoire pour ses collégiens. Une rentrée présentée comme citoyenne et responsable.
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Par Mael Petit.
C’est bientôt l’heure de la rentrée scolaire pour tous les élèves du Centre-Val de Loire. L’heure de retrouver les bancs de l’école, les murs familiers du bahut pour les uns, l’appréhension d’une nouvelle étape scolaire pour les autres. Le mois de septembre apporte souvent son lot d’interrogations pour celles et ceux intégrant un nouvel établissement au sortir d’une trêve estivale bien méritée. Une rentrée 2024 qui se démarque sur le papier des précédentes, en raison d’un contexte politique singulier en l’absence de gouvernement et par conséquent de capitaine à la barre de l’Éducation nationale. Malgré le brouillard national, les établissements eux se mettent en ordre de marche et les collectivités dessinent les contours de l’année scolaire à venir. Dans le Loiret ce sont près de 35 000 collégiens qui effectueront leur rentrée des classes et le département a déjà présenté ses consignes en dévoilant ce qu’il leur réservait.
Un bon collégien est un fin gourmet
Si l’on dit souvent qu’une journée productive démarre par un bon petit-déjeuner, le département sait aussi qu’elle passe par un repas de qualité le midi. Outre le fait de favoriser des produits locaux et responsables dans les cantines scolaires comme le demande la loi Egalim (50% de produits durables et de qualité dont au moins 20% de bio), le département souhaite développer le palais de sa jeunesse au sein de ses espaces de restauration scolaire tout en luttant contre le gaspillage. « C’est un aspect à ne pas négliger à l’école. Bien étudier, c’est aussi mieux manger. Pour cela il faut éduquer au goût et surtout mieux consommer », explique le président du Conseil départemental Marc Gaudet. En ce sens la collectivité proposera lors de la semaine du goût en octobre une déclinaison du Menu Signature Loiret dont l’entrée victorieuse du concours : Royale de betteraves, mousse chèvre et chips de betterave au menu. En revanche l’heure n’est pas encore à une tarification sociale de la restauration scolaire, rejetée à l’automne dernier malgré les insistances de l’opposition, bien que le prix du repas pour les familles soit maintenu à 3,45 euros.
Un bon collégien est sensible à l’environnement
Bien qu’encore difficile à intégrer chez certains adultes, l’éducation au collège passe aussi par la sensibilisation à la transition écologique. Pour les collectivités, les budgets participatifs sont des affaires qui marchent. Celui destiné aux collégiens loirétains permet aux élèves du département de développer « son sens de l’initiative » en portant des projets liés à l’environnement pour améliorer leur quotidien dans leur établissement, propositions ensuite soumises au vote des Loirétains. Aménagement d’espaces végétalisés, de sensibilisation à la biodiversité, création d’abri à vélos… « On voit que les projets de végétalisation reviennent souvent dans les propositions que l’on reçoit dans le cadre du budget participatif », remarque le département qui maintient son budget de 100 000 euros pour ce dispositif. Outre un programme de rénovation énergétique de ses collèges en cours depuis 2021, le Loiret poursuit son opération de plantation d’arbres dans les cours d’établissement pour verdir et ombrager les espaces bétonisés.
Un bon collégien a un devoir de mémoire
Tout comme ils doivent apprendre leurs leçons, les collégiens sont encouragés à développer leur fibre citoyenne et notamment leur devoir de mémoire. Ce sera l’objet du parcours citoyen de cette année 2024, organisé par le Département et prévu pendant les prochaines vacances de la Toussaint. Des visites de lieux de mémoire sont au programme où « témoignages et expériences fortes » rythmeront ce parcours, mis en place pour aider les collégiens à « prendre conscience » de leur statut de citoyens en devenir. L’accent sera mis sur la Seconde Guerre mondiale et spécifiquement sur le thème des femmes en résistance. Une évidence en cette année des commémorations du 80e anniversaire de la Libération.
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