Jusqu’au 7 septembre, deux artistes loirétains présentent leurs œuvres à la Maison de Loire du Loiret à Jargeau. Photographies et mobiles inondent de poésie ce lieu réputé de la cité ligérienne.
Daniel Guy a réalisé plus de 150 mobiles.
Par Jean-Luc Bouland.
Le premier, Jean-Claude Picard, habitué des lieux, est un photographe animalier reconnu, que d’aucuns ont pu voir en mai dernier à Mer, ou en 2023 en cette même Maison de Loire pour de sublimes « rencontres sur le fleuve royal ». Le second, Daniel Guy, formé dans une école de beaux-arts parisienne, n’a jamais abandonné sa passion pour les mobiles, même quand il exerçait sa profession de photographe à Orléans, rue des Carmes, entre 1971 et 2001. Le premier, admiratif de son travail de photographe, avoue avoir toujours hésité à aborder le second, son aîné, et c’est une rencontre imprévue voilà deux ans à Saran, lors d’une exposition au Château de l’Etang, qui a tout déclenché.
Depuis le 29 juin dernier, et jusqu’au 7 septembre prochain, ils exposent ensemble à la Maison de Loire du Loiret, à Jargeau, sous le titre “Au fil du vent”, et de l’avis unanime des visiteurs, leur complémentarité est évidente. Un peu comme si ce vent ligérien qui fait chanter les mobiles savait insuffler la même poésie à l’univers photographique exposé. Surtout quand ce sont des oiseaux qui habitent le lieu de leur présence.
Des mobiles réalisé en alu, en plastique, en bois, etc.
Intarissable et passionné, auteur de plus de 150 mobiles réalisés dans un petit atelier de 2 mètres sur 2, Daniel Guy travaille l’alu, le plastique, le bois, voire quelques matières de récupération pour réaliser ses œuvres. Savamment disposés et bien équilibrés, ces mobiles dissimulent au gré de ses inspirations des anciens couvercles de boites de conserves ou des dosettes de gouttes pour les yeux (en plastique) pour donner un résultat époustouflant. Et on ne manquera pas d’apprécier un mobile réalisé peu de temps après l’attentat de Charlie Hebdo… avec des crayons de couleur ! Daniel Guy avoue, les yeux sincères, que son modèle en la matière fut le spécialiste du genre, Calder, qu’il a rencontré en 1976 à Saché, le village d’Indre-et-Loire où il a terminé sa vie. Depuis, son atelier est devenu une maison d’artiste.
Beaucoup de nouveautés, et surtout des oiseaux, pour le photographe Jean-Claude Picard.
Pour sa part, Jean-Claude Picard, après une dernière présence au festival de la photo nature à Montier-en-Der en novembre prochain, a décidé de faire une pause dans les expositions, en toute modestie, pour se ressourcer… et se laisser le temps de faire de nouvelles images. La passion naturaliste est toujours là, l’envie de chasse à l’image toujours présente. Et quant à ses sujets préférés, aigrettes, hérons et autres volatiles, il n’est pas impossible qu’ils ne veuillent toujours pas se passer de lui, tant il sait les magnifier. Les amateurs pourront le rencontrer avec son compère à Jargeau les 31 août et 1er septembre (10h30 à 18h), quand la commune se transformera en village d’artistes et, qui sait, peut-être aussi ensemble aux prochaines Rencontres photographiques d’Ingré, en octobre prochain.
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Des promenades photographiques blésoises très attachantes