Ce mercredi 17 juillet, le tribunal de commerce d’Orléans doit trancher sur l’avenir de Duralex, la célèbre verrerie en redressement judiciaire depuis avril. Trois offres de reprise sont en concurrence : le projet de société coopérative de production (SCOP), soutenu par 60% du personnel et la direction, propose de maintenir l’intégralité des emplois ; la SARL Tourres et Cie, déjà propriétaire de deux verreries, promet de conserver 179 postes ; et Carlesimo Investissements, qui ne prévoit de sauver que 79 emplois sur 228.
Si la SARL Tourres et Cie a les faveurs de la CGT, les collectivités locales, la CFDT de Duralex – qui a même lancé une pétition – ainsi que la Chambre régionale de l’économie sociale et solidaire verraient d’un bon œil la création d’une coopérative. « En tant que porte-parole de modes d’entreprendre différents, la Cress soutient pleinement le projet de reprise en SCOP et se félicite des multiples soutiens reçus par les différents acteurs de l’ESS en Région ».
Particulièrement actif à la construction de la SCOP, Suliman El Moussaoui, délégué syndical CFDT et salarié depuis 17 ans chez Duralex, espère que la décision du tribunal penchera de son côté. « Il s’avère que l’on a fait le bon choix car avec la SCOP, il n’y a pas de casse sociale. On a travaillé en amont la SCOP, on est préparés à la décision du tribunal. On a déjà fait un conseil d’administration provisoire, on a rédigé les statuts, on a bien avancé … Nous voulons collectivement démontrer au gouvernement que le modèle de la SCOP peut être une solution viable, plutôt que de penser en premier lieu à des banques d’affaires ou des fonds d’investissements ». Réponse au terme de l’audience prévue à 15h30.
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