[Rétro] Les Républicains de l’Indre ont le spleen

Pendant la trêve estivale, Magcentre prend le temps de revenir sur l’actualité qui a rythmé cette première moitié de l’année 2024. Nous vous proposons quelques articles qui ont marqué ces derniers mois.

Première publication dimanche, 7 janvier 2024

Gil Avérous n’est plus membre du parti « Les Républicains » depuis le 1ᵉʳ janvier, Nicolas Forissier s’est opposé au vote de la motion de renvoi. Éric Ciotti n’est pas près de venir tirer les rois avec les militants de l’Indre.

Gil Avérous. Photo Pierre Belsoeur


Par Pierre Belsoeur


Perdre le nord, quand on habite le Bas Berry, c’est préoccupant. La maison « Les Républicains » (LR) de l’Indre tangue fort en ce dernier mois de l’année. Pris dans la bourrasque de la loi immigration, son président, Nicolas Forissier, avait été l’un des deux seuls de son groupe à s’opposer à la motion de renvoi victorieuse, agrégeant pêle-mêle l’ultra gauche, les écolos, les socialistes, l’extrême droite et le LR. La position de son président, Éric Ciotti, l’a passablement excédé puisqu’il estimait que la loi durcie par le Sénat reprenait l’essentiel des demandes de sa famille politique et qu’elle passerait sans problème avec les voix des macronistes et de LR.

Fraîchement réélu président départemental, l’ancien maire de La Châtre a tout de même eu la satisfaction de voir son groupe faire corps à l’occasion du vote de la version retoquée d’une loi adoptée sans débat.
Il vient en revanche de perdre un élément de poids avec le départ de Gil Avérous. Maire de Châteauroux, président de Châteauroux Métropole, vice-président du Conseil départemental et président de l’association Villes de France, le « petit maire » est incontournable dans l’Indre.

De la droite dure à…

Gil Avérous, proche à un moment de son parcours de Guillaume Peltier et de la Droite dure a évolué à l’inverse de son ancien ami, prônant une droite de gouvernement. Le fait qu’au deuxième tour de la présidentielle son parti refuse de choisir entre le président sortant et le RN a constitué une première alerte et l’attitude d’Éric Ciotti pratiquant la politique de la chaise vide lorsque Emmanuel Macron, a invité les chefs de partis à Versailles a été le faux pas de trop. Il avait envoyé sa lettre de démission avant le psychodrame de la motion de renvoi.

Nicolas Forissier. Photo Pierre Belsoeur


Un comportement, on le voit, assez proche de celui de Nicolas Forissier. Simplement un élu local n’a pas les mêmes relations qu’un parlementaire d’opposition avec le pouvoir. Or Gil Avérous a clairement rappelé, lors de son interview à Magcentre, fin novembre, que son rôle d’élu local passait loin devant une ambition parlementaire. Le fait d’appartenir à une formation politique avec laquelle il a de profonds désaccords ne lui apporte aucun avantage dans son dialogue avec le pouvoir. Il nous avait rappelé par ailleurs qu’il avait des relations directes avec les ministères. Ne pas reprendre sa carte au parti Les Républicains, sa famille politique depuis qu’il est entré en politique, plus qu’une porte claquée, témoigne de l’inutilité de ce parti sur l’échiquier politique. Car Gil Avérous ne va pas, pour l’instant, ailleurs, mais sans doute garde-t-il un œil sur le parcours du mouvement Horizons d’Edouard Philippe.


Plus d’infos autrement sur Magcentre : 
Gil Avérous élu président des Villes de France

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