En région Centre-Val de Loire comme partout dans l’Hexagone, cette campagne de législatives anticipées se déroule dans un climat particulièrement délétère : incidents et agressions se multiplient. Le Montargois ne saurait y faire exception. Bruno Nottin, candidat du Nouveau Front populaire (NFP), va déposer plainte après des actes de vandalismes sur sa voiture, mais aussi des menaces de mort (courrier, paroles et gestes). Habitué depuis des années à mener des campagnes électorales, il estime qu’un pas a été franchi au moment des législatives 2022.
Mais juste avant le 1ᵉʳ tour de ces législatives 2024, le collectif « Loiret, soulève-toi », a perturbé la dernière réunion de campagne de Thomas Ménagé, à Châtillon-Coligny. Magcentre a demandé à Bruno Nottin ce qu’il pensait de ce type d’action contre le candidat RN auquel il s’oppose sur cette 4ᵉ circonscription : « J’ai su après coup qu’ils allaient perturber les réunions de Thomas Ménagé : il ne s’agissait pas d’initiatives de notre campagne. Nous n’avons jamais organisé ce genre d’actions, nous ne fonctionnons pas ainsi. Personnellement, je pense que ce type d’actions ne sert pas à grand-chose. Néanmoins, ils ont le courage de faire un travail contre l’extrême droite. Ils argumentent, ils publient beaucoup d’écrits, ils analysent les votes : cela ne se limite pas à ces perturbations. Ils font aussi un travail de fond. Mais perturber des réunions publiques peut se retourner contre les candidats. Cependant, M. Ménagé n’a pas été suivi jusque chez lui ; il n’a pas été tagué devant son domicile ; il n’a pas été menacé de mort comme c’est mon cas : ce n’est pas le même degré ».