Député RN du Loir et Cher, Roger Chudeau ne veut pas de bi-nationaux au gouvernement. Contre l’avis de Marine Le Pen, qui a désavoué ce postulant au poste de ministre de l’Education nationale.
Il y a des dérapages qui peuvent coûter cher. Mis en lumière le 26 juin par L’Express qui le pressentait comme Ministre de l’Education nationale dans un gouvernement Bardella, l’ancien filloniste et inspecteur d’académie Roger Chudeau, député RN du Loir et Cher, a provoqué un beau tollé dans son propre camp, jeudi 27 juin.
Interrogé sur BFMTV à propos de la bi-nationalité contestée par son parti pour des postes de hauts fonctionnaires, il a estimé que cela doit aussi s’appliquer à un membre du gouvernement, car cela pose un «problème de double loyauté », citant notamment l’ancienne ministre de l’Éducation Najat Vallaud-Belkacem. Pour lui, sa nomination « était une erreur, et pas une bonne chose pour la République », considérant que « les postes ministériels doivent être détenus par des franco-français, point final ».
Suite au tollé politique provoqué par cette déclaration, Marine Le Pen a tenu a le désavouer publiquement ce vendredi 28 juin. « Je suis un peu estomaquée que notre collègue Chudeau (…) puisse exprimer un avis qui lui est personnel mais qui est totalement contraire, en réalité, au projet du Rassemblement national », a-t-elle déclaré sur Europe 1 et CNews.
Dans le gouvernement actuel, il existe notamment deux ministres bi-nationaux, Eric Dupont-Moretti (franco-italien) et Rachida Dati (franco-marocaine) et deux secrétaires d’état, Chrysoula Zacharopoulou (franco-grecque), chargée du Développement et des Partenariats internationaux, et Roland Lescure (franco-canadien) en charge de l’Industrie.