Débuté ce samedi 29 juin en Italie, le Tour de France arrivera en région Centre-Val de Loire le 7 juillet pour une étape à Orléans. Un tour cycliste parasité par deux tours législatifs importants pour une France prête à perdre les pédales.
Par Mag’Dom
« C’est quand on a la tête dans le guidon qu’on écoute des conseils bidons ! ». Cette semaine, l’heure était à la métaphore cycliste dans la tribu taupienne pour commenter l’actualité. La 111e édition du Tour de France a commencé ce samedi 29 juin en Italie, et d’aucunes craignent toujours qu’il amène avec lui un peloton de maillots bruns peu sympathiques. L’archiviste en chef indiquait même que c’est un 30 juin qu’Attila et ses Huns avaient saccagé Orléans en 451, après avoir détruit Troyes. Et comme c’est justement de Troyes que la bruyante caravane arrivera le 7 juillet dans notre capitale régionale, il n’en fallait pas plus pour hérisser le poil des participantes.
Les amalgames n’ont pas tardé à s’enchaîner, revenant à la politique et aux possible résultats des élections en cours, alimentés par un éphéméride peu solaire. Entre 30 juin et 7 juillet, les débats montèrent vite dans les tours. Quand la doyenne précisa qu’entre 1878 et 1880, c’est le 30 juin qu’avait lieu la Fête Nationale, et non le 14 juillet, personne ne rêvait d’aller sur les Champs Elysées pour attendre des vainqueurs qui, d’ailleurs, n’y seront pas. Ils n’arriveront que le 21, et à Nice ! Encore un curieux clin d’oeil de l’histoire pour agacer les bons républicains.
De surcroît, quand l’élève archiviste affirma toute tremblante que c’est aussi un 30 juin « qu’est apparue pour la première fois en 1764 la terrible bête du Gévaudan », la stupeur fut générale, même si le rapport avec le cyclisme s’était alors perdu dans les méandres des galeries les plus obscures. Pour les remettre en selle, la préposée au garde-manger sortit alors son atout majeur, un incroyable lot de tablettes de chocolat. Car, disait-elle, « n’oubliez pas que c’est le chocolat Poulain qui fut le premier sponsor du Maillot du meilleur grimpeur sur le Tour de France, en 1975 ». Et même si le nom de Poulain est aujourd’hui mené à mal dans le Blésois, le maillot blanc à pois rouge reste toujours un symbole d’optimisme, d’endurance et de ténacité.
Alors, comme aurait pu dire Michel Audiard aux cotés de l’infatigable chroniqueur du Tour de France qu’était Antoine Blondin, Ne Nous fâchons pas, et évitons de prendre les canards sauvages pour des enfants du bon dieu.