Les Folies Françoises ont célébré Henry Purcell à l’Institut ce samedi 22 juin, avec Jean-Michel Fumas, contre-ténor. En première partie les élèves de 3e CHAM du collège Jeanne d’arc ont montré le fruit de leur travail de l’année avec Patrick Cohen-Akénine.
De G à D : Patrick Cohen-Akénine, Benjamin Chénier, Béatrice Martin, François Poly, Jean-Michel Fumas. Photo AC Chapuis
Par Anne-Cécile Chapuis
La transmission est au cœur des projets et passions de l’ensemble Les Folies Françoises. Et un bel exemple en a été donné ce samedi 22 juin, avec la prestation des élèves de 3e CHAM (Classes à Horaires Aménagés Musique) du collège jeanne d’arc. « L’approche de la musique baroque n’est pas évidente pour les jeunes mais ce fut une belle découverte » explique Patrick Cohen Akénine, directeur musical des Folies Françoises aux côtés de Philippe Boutonnet professeur de musique au collège jeanne d’arc. Et de fait, la Suite Abdelazer montre les qualités d’un ensemble atypique avec tous les instruments, les plus classiques comme les cordes et vents jusqu’aux plus inattendus comme le saxophone, guitare, ou piano. Les jeunes sont présents, engagés, à l’écoute et le résultat de leur travail d’année est très probant.
Patrick Cohen-Akénine et Philippe Boutonnet présentent la classe CHAM du collège Jeanne d’Arc. photo AC Chapuis
Purcell à l’honneur
Le ton est donné, Henry Purcell est l’hôte unique de la soirée, pour le plus grand bonheur des spectateurs (que l’on aurait imaginé plus nombreux) tant la production et la place de ce compositeur phare du baroque anglais est importante et déterminante dans l’histoire de la musique.
Plusieurs sonates ponctuent le programme qui alterne pièces pour soliste et continuo, pièces instrumentales (2 violons, violoncelle et clavecin) et en tutti
Airs de Purcell pour contre ténor et continuo. Photo ACC
Le beau timbre du contre-ténor
Avec sa très belle voix de contre-ténor, Jean-Michel Fumas apporte sérénité, esthétique et beaucoup d’émotion à cette musique qu’on ne se lasse pas d’entendre. La finesse des instruments, la variété des timbres, le choix des œuvres offre un concert plein de charme et de musicalité, qui résonne très fort avec les mots prononcés par Patrick Cohen Akénine « la musique fait du bien en ces périodes troubles et doit être préservée malgré les craintes actuelles »
Les “passeurs de musique” en fin de concert. photo ACC
La soirée se termine sur un petit bijou, comme les Folies savent en proposer, avec un air de King Arthur accompagné en pizzicato par les cordes et jeu luthé du clavecin. Un moment de temps suspendu pour un très beau concert longuement et justement applaudi par les spectateurs.
Pour en savoir plus :
Prochain concert des Folies Françoises : Estro Armonico de Vivaldi
Jeudi 17 octobre, 20h30 espace George Sand Chécy (co production Scène nationale)
www.foliesfrancoises.fr
Pour aller plus loin dans Magcentre :
https://www.magcentre.fr/297339-les-folies-francoises-a-la-rencontre-des-eleves-du-conservatoire-dorleans/
Les Folies Françoises à Orléans : baroque et contemporain font bon ménage