Lorsque nous avions rencontré Anthony Babarczi, en mars dernier, délégué syndical CGT d’Impériales Wheels, il restait modérément optimiste. Certes il envisageait une nouvelle réduction d’effectifs, si un nouveau repreneur se manifestait, mais avec l’injection de 50 millions d’euros de l’État, l’installation d’une nouvelle usine, il n’était pas pensable que la dernière usine de jantes en aluminium de France disparaisse.
Pourtant les faits sont têtus, le 13 juin, lors d’un comité social et économique (CSE), les délégués syndicaux ont été informés du lancement d’une requête de conversion en liquidation de l’entreprise par l’administrateur judiciaire, pour l’audience de ce 20 juin du tribunal de commerce de Villefranche-sur-Saône.
Seul un industriel allemand avait manifesté des intentions de reprises, mais la rencontre de cet éventuel repreneur avec la direction d’Impériales Wheels, l’État et l’administrateur judiciaire s’est soldée par un échec. Les propositions financières de l’industriel sont très loin de ce qu’il faudrait investir dans l’usine de Châteauroux pour lui permettre de repartir.
Le site de Diors fermera ses portes à la fin du mois, la nouvelle usine du Poinçonnet risque de ne jamais les ouvrir. Le tribunal de Villefranche a prononcé sans attendre la liquidation judiciaire ce 20 juin, faisant fi de la demande de report d’une semaine des représentants. Les 176 ouvriers se retrouvent donc sans emploi ! Une cellule de suivi de reclassement sera ouverte dès la semaine prochaine afin d’accompagner les salariés et permettre au mieux leur transition professionnelle.