À ceux qui s’inquiéteraient de l’arrivée au pouvoir de la gauche unie, le Conseil régional du Centre oppose une gestion unitaire depuis 20 ans. Un Nouveau Front Populaire déjà en œuvre sans difficultés au niveau du Centre-Val de Loire.
Par Jean-Jacques Talpin
L’éventuelle arrivée au pouvoir de l’extrême droite inquiète bien au-delà de la gauche parmi toutes les forces de progrès, les associations, les sportifs ou les acteurs du monde culturel. Face à cette menace, la réponse du Nouveau Front Populaire pose aussi question notamment chez les socio-démocrates inquiets d’un chiffrage aléatoire du programme économique du NFP et surtout troublés des dérives récurrentes d’un des partenaires LFI.
C’est pourquoi la majorité de gauche de la région représentée par son président François Bonneau et par les présidents des groupes politiques (Karine Gloanec-Maurin pour les socialistes, Betsabée Haas pour les écologistes et Emmanuel Léonard pour les communistes) a tenu à s’exprimer et à prendre position en faveur du Nouveau Front Populaire.
« Dissolution : la pire des solutions ! »
Pour le président régional, « nous vivons une situation d’extrême gravité politique avec un macronisme rejeté par tous et avec un niveau record d’impopularité pour le président de la République ». « La dissolution, estime François Bonneau était la pire des réponses possibles à la crise avec le risque de voir l’extrême droite atteindre un niveau record jamais atteint : c’est un péril majeur pour la société, ses valeurs, ses projets ».
Face à l’extrême droite la région plaide pour le « projet fédérateur » du NFP qu’elle soutient unanimement, du plus à gauche LFI jusqu’au centre-gauche comme celui représenté par Harold Huwart en Eure-et-Loir. Mais ce projet qui ne fait pas l’unanimité – notamment chez certains socialistes – est d’autant plus crédible pour la gauche régionale qu’il est déjà mis en œuvre dans le Centre-Val de Loire. « Toutes nos sensibilités politiques travaillent dans l’unité, insiste la socialiste Karine Gloanec-Maurin. Ce qui permet d’apporter de véritables réponses sociales, spécifiquement en matière de pouvoir d’achat (transports gratuits pour les jeunes, livres scolaires) mais aussi dans le domaine de la santé, du ferroviaire, des investissements dans les lycées ».
Une union gage de la bonne gestion ?
Face au « naufrage de la pensée unique » et à la « verticalité des décisions » incarnés par Emmanuel Macron, la gauche régionale propose au contraire la concertation, le dialogue dans la diversité. Tout cela ne signifie « ni immobilisme ni eau tiède » mais au contraire un programme politique qui ferait même référence. François Bonneau présentera ainsi à la session du jeudi 27 juin des rapports financiers qui montrent, notamment pour le remboursement de la dette, que « le Centre-Val de Loire est une des régions les mieux gérées de France ».
Pas question donc d’accepter « la stigmatisation de la gauche » au niveau national en montrant que « l’union est aussi signe d’efficacité, de justice et de bonne gestion ». Une union qui doit d’abord faire digue contre l’extrême droite qui pourrait remettre en cause nos libertés et en particulier celles des associations, ciment de la vie sociale dans la région.
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