Le Nouveau Front Populaire fait entendre ses voix dans la rue

Les « anti fascistes » et opposants au Rassemblement National ont manifesté ce samedi contre les menaces qui pèsent sur la République. Sauf à Tours, la mobilisation animée par les organisations syndicales était cependant en léger retrait, notamment à Orléans, sur la dernière manifestation.

Par Jean Jacques Talpin

 

La manifestation à Orléans photo Magcentre

Oubliées les insultes, les railleries, les allusions antisémites, place désormais aux baisers sur la bouche et à « embrassons-nous Folleville ». Toute la gauche syndicale et politique désormais rassemblée derrière la bannière du Nouveau Front Populaire est donc descendue dans les rues samedi dans plusieurs villes de la région. Les manifestations étaient moins fortes cependant que celles de la semaine dernière et bien moindres que lors des défilés monstres enregistrés il y a quelque trois décennies quand la majorité régionale de droite s’était associée au FN pour choisir un nouveau président de région.

Manifestation en retrait malgré une forte mobilisation de toutes les organisations syndicales, derrière une banderole commune « contre l’extrême droite pour le progrès social » avec la CGT en tête mais aussi la CFDT, l’Unsa, Sud (mais sans FO fidèle à son indépendance). Derrière venait la gauche parlementaire en ordre de marche avec le PS, le parti communiste, LFI et en milieu de cortège l’extrême gauche avec le NPA et ses drapeaux palestiniens, Lutte Ouvrière, Attac, les collectif antifas d’Orléans. Une foule d’environ 1500 personnes à Orléans avec des slogans bien rodés « Macron sans façon », « Bardella barre toi de là ». Une manifestation politico-syndicale mais aussi largement ouverte aux jeunes et à des centaines de citoyens non encartés mais simplement mobilisés contre la vague d’extrême droite. Certes, même si l’ambiance a déjà été plus chaude, l’heure est à la mobilisation électorale : « il y a un travail d’enfer à mener durant 15 jours, si l’on ne vote pas l’extrême droite sera au pouvoir » ou encore « nous allons gagner et annuler cette loi scélérate sur la réforme des retraites ». Comme d’habitude la mobilisation a été plus ample à Tours avec près de 2 500 manifestants tous inquiets devant les incertitudes d’un scrutin qui peut ouvrir une page noire de notre histoire.

Une mobilisation d’abord syndicale à Orléans photo Magcentre

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Commentaires

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  1. Jean-Jacques Talpin a raison de rappeler que la participation était moindre qu’en 1998, quand M. Harang avait été élu président de Région avec le soutien du Front National. En fait, trois fois moins de monde. Ce qui pose vraiment question par rapport à la mobilisation actuelle contre l’extrême-droite. De plus, là, l’enjeu est bien plus important qu’en 1998.

  2. Plus on diabolise le RN, plus le nombre de ses électeurs augmente. Et pourquoi ne pas fustiger le NPA, parti anarchiste et révolutionnaire ; il serait lui “fréquentable” ! Que fait le Parti Socialiste avec ces gens-là. On n’a manifestement pas compris que le Parti Socialiste, s’il est bien représenté et ce fut le cas lors des élections européennes récentes, avec un projet réalisable, non clivant, humaniste, était capable de regrouper tous les gens de gauche raisonnables, sans avoir recours à ce regroupement artificiel du “NFP” auquel personne ne croit….

  3. Quand 15 fois on nous appelle au “front républicain” et que derrière on nous prends pour des c…, ça vous étonne que la mobilisation retombe ?

  4. Pour moi le problème, c’est pas les étiquettes, c’est qui sont ceux qui se font entendre… et même si une légère surdité m’atteint, je ne peux faire semblant de ne pas avoir entendu Monsieur Mélanchon dans des propos inqualifiables depuis le 7 octobre!

    Depuis des décennies je votais PS, mais voter NFP, ça ne me tente pas, au contraire… je fuis!

    Alors, dès le premier tour, je voterais “utile”, nous avons à Orléans deux députées qui bossent,(Caroline et Stéphanie… oui, c’est drôle ce parallèle Orléans-Monaco)) qui sont pas là pour l’étiquette et le salaire…

    Alors, quand le danger est à nos portes, comme ce fut le cas en 2002, laissons tomber nos convictions “idéales”, nos lignes de partis, et soyons réalistes, enfin, moi, c’est ce que je vais faire…

  5. @Delacour encore cette obsession contre le NPA qui n’est toujours pas anarchiste mais trotskyste ! Et oui le NPA est évidemment fréquentable puisqu’il porte des valeurs féministes, antiracistes et anticapitalistes. Le PS quant à lui ne fait que trahir depuis des décennies sur le social et il a aussi contribué à faire monter le RN médiatiquement. Cependant la plupart des électeurs et électrices de gauche voteront quand même pour les candidats PS du Front Populaire car il y a nécessité d’empêcher l’extrême droite d’accéder au pouvoir.

    Et non le RN ne monte pas parce qu’on tente de le diaboliser votre analyse est bien pauvre et s’écrase complètement sur le réel. En effet le RN est plus dédiabolisé que jamais c’est d’ailleurs sa stratégie. C’est aussi grandement de la responsabilité des médias qui l’ont normalisé et continue à le faire (ex: silence radio dans la presse locale sur le militantime au GUD de Jean-Lin Lacapelle candidat RN de la 5ème circonscription du Loiret).

  6. Qui sont les fascistes d’aujourd’hui, dans certains pays ils portent des turbans et les femmes sont des esclaves (avec une police des meurs, waouh !), que les anti fa qui parlent et revendiquent toutes les libertés, libèrent d’abord les consciences, comment peut ont être à la fois LGBT et accepter de voir des femmes religieusement soumises avec l’interdiction d’avorter, là ou le viol est légalisé, ce n’est pas en couvrant de perles et de cadeaux une enfant de 10/11 ans que ce n’est pas un viol pour autant (et en payant les parents), et même couverte de perles, est elle souillée !
    Revendiquer des libertés et accepter des soumissions, désolé, mais ceux qui défilent dans la rue en croulant sous les contradictions ne sont pas crédibles et sont des fascistes de fait !
    Il y a aussi les banderoles qui parlent et disent tout et le contraire, comme celle qui réclame légitimement de l’argent pour les retraites et salaires, mais pas pour la guerre. Et demain, si Monsieur Poutine (vous êtes dans sa tête, heureusement que nous avons nos bombinettes) décide de nous faire la guerre, comment faisons nous, vous n’avez pas compris l’enjeu ukrainien, vous êtes donc à l’extrême droite, parce que Poutine n’est pas un philanthrope d’extrême gauche ; ou alors vous attendez Xi Jinping, mais là il va falloir marcher au pas camarade, qui êtes vous en fait, le savez vous et bien planquer vos banderoles ?
    Quand à Israël, je déplore le sort des palestiniens, mais là encore qui a mis le feu au poudre. Après un incendie, les enquêteurs recherchent toujours les causes de celui-ci !

  7. Stéphanie et Caroline, mais s’il faut faire un “câlin” à Richard je vais le faire.
    Pourtant je ne suis pas de ce côté là mais finalement pas si loin, alors Papyd soyez rassuré !

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