L’histoire d’amour entre Guillaume Peltier et Eric Zemmour est donc terminée. Élu député européen sur la liste Reconquête !, le loir-et-chérien Guillaume Peltier vient de claquer la porte de l’officine d’extrême droite. Avec « ses trois compères de traîtrise Marion Maréchal, Laurence Trochu et Nicolas Bay » comme les qualifie le sulfureux chroniqueur, Guillaume Peltier est en opposition sur la stratégie politique de Reconquête, qui a réalisé 5,47 % des suffrages aux Européennes, pour les législatives.
Que va faire Guillaume Peltier ? Bénéficier du regroupement familial et rejoindre le RN au côté de la nièce de Marine Le Pen, faire un come-back chez les Républicains au côté d’Éric Ciotti ? Créer un nouveau parti ? Les jeux sont ouverts. Ce qui est sûr en tout cas, c’est qu’il est difficile de suivre le parcours tortueux de cet électron extrémiste passé successivement par le Front national de la jeunesse, le Mouvement national républicain de Bruno Mégret, le Mouvement pour la France de Philippe de Villiers, l’UMP puis les Républicains où il animait le courant La Droite forte.
Ce professionnel de la politique et des plateaux télé insipides aux convictions à géométrie variable va donc siéger au Parlement bruxello-strasbourgeois. Quel groupe rejoindra-t-il ? Là encore la question se pose : celui des Conservateurs et Réformistes Européens (CRE, le groupe de Reconquête), Identité et Démocratie (celui du RN et de Giorgia Meloni), voire les non-inscrits ? Notons au passage que privé de « la bande des quatre », Reconquête n’aura plus qu’une députée au Parlement européen en l’occurrence Sarah Knafo, cofondatrice de Reconquête ! … et compagne d’Eric Zemmour.