Le Nouveau Front Populaire a exclu Marc Gricourt de sa liste des candidats se privant d’une bonne chance de prendre la 1ʳᵉ circonscription de Loir-et-Cher à la Majorité présidentielle. Une décision d’état-major politicienne incompréhensible pour de nombreux observateurs.
Par Jean-Luc Vezon
C’est donc la gauche mélanchoniste qui aura la main à Blois. L’Insoumis Reda Belkadi portera les couleurs du NFP les 30 juin et 7 juillet prochains. Au grand dam de Marc Gricourt, maire de Blois et 1ᵉʳ vice-président de la région Centre-Val de Loire qui s’était déclaré candidat dès l’annonce des résultats des Européennes. « Les appareils en ont décidé autrement. Sans amertume mais pas sans incompréhension, je souhaite la victoire du NFP » a toutefois déclaré, beau joueur, “le recalé” dans un communiqué.
À la tête d’une majorité plurielle à la ville de Blois depuis 2008, ce dernier semblait pourtant le mieux placé fort de son expérience politique, mais aussi de sa capacité à convaincre. « Grâce à mon ancrage électoral et à ma capacité à faire vivre depuis 2008 le rassemblement de la gauche, ma notoriété et ma crédibilité auraient pu être à même de défier le député sortant ministre de l’Agriculture et damer le pion à l’extrême droite. Le bon score de Raphaël Glucksmann a quant à lui rassuré bon nombre d’électeurs de gauche et écologistes qui au bruit et à la fureur préfèrent la sérénité et la détermination », écrit avec amertume le maire de Blois.
Alors que les Universités d’été du PS se tiennent à Blois depuis quelques années, le choix de la coalition PS-LFI- PC-EELV questionne de nombreux électeurs de gauche dont les témoignages de soutien à Marc Gricourt affluent. Sans préjuger de la campagne, il fait clairement le jeu des adversaires d’un candidat clivant sans expérience politique et notoriété.