Alors que la gauche politique et syndicale manifestait devant la préfecture ce mardi à 18 h, on y voit un peu plus clair sur les candidatures à droite et à l’extrême droite en Loir-et-Cher.
Par Jean-Luc Vezon
Dans le prolongement du rapprochement LR / RN décidé unilatéralement par Eric Ciotti, président du parti gaulliste, les deux partis ont passé un accord de désistement réciproque qui fait couler beaucoup d’encre. Ce n’est pas une surprise car on sait qu’Alexandre Avril, président départemental des Républicains, n’a jamais caché sa proximité d’idées avec l’ancienne formation de Jean-Marie Le Pen notamment sur l’immigration.
Alexandre Avril Crédit JL VEZON
Virginie Verneret (LR) sera donc suppléante du sortant RN Roger Chudeau sur la 2ᵉ circonscription (Sologne) tandis qu’il n’y aura pas de candidat RN à Blois ni de candidat LR à Vendôme. C’est Pierre-Gilles Parra, trésorier de la fédération départementale LR qui portera la casaque bleue et bleu foncé sur Vendôme. Virginia de Oliveira (RN) conseillère régionale et déléguée départementale du parti d’extrême droite tentera de son côté de terrasser le macroniste Christophe Marion.
La conseillère départementale Virginie Verneret n’est pas une inconnue puisqu’elle était le binôme de Guillaume Peltier, devenu par la suite vice-président exécutif de Reconquête, lors des élections de 2021 sur le canton de Chambord.
Compte tenu des remous engendrés par la décision isolée d’Eric Ciotti, le scénario échafaudé par le sulfureux Alexandre Avril risque néanmoins de ne pas être définitif. L’accord Chudeau-Avril a d’ores et déjà été dénoncé par les figures locales des Républicains comme Philippe Gouet, président du département, l’ancien député Patrice Martin-Lalande ou encore le Blésois Malik Benakcha.
« Cette décision contraire à nos valeurs est mortifère pour notre mouvement et le condamne à devenir un satellite du RN. Alexandre Avril le fait sortir de la sphère gaulliste. Je demande à chacun de se positionner en conscience », a déclaré à Magcentre Malik Benakcha qui dénonce également le ralliement des partis de gauche « aux islamo-gauchistes » de LFI. « Je condamne tous les extrêmes de la même façon » insiste-t-il.
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