Bertrand Bossard a présenté « Plusieurs » jeudi et vendredi derniers à la Scène nationale d’Orléans. Un spectacle original qui transforme la scène en carrière ou l’homme conduit un beau cheval blanc. Son ami, en fait. C’est leur profonde entente que Bertrand nous raconte à travers l’histoire de sa vie.
Bertrand Brossard et Akira. Photo Alys Thomas.
Par Bernard Cassat
Il nous avait fait visiter le théâtre l’an dernier, avec des complices dans le public, en inventant une sombre histoire de mort dans les cintres. Et c’était assez rigolo. Cette année, il est seul en scène et ça s’appelle « Plusieurs ». Enfin seul, pas tout à fait. Il y a également un cheval. Un magnifique cheval blanc, gris plutôt pour être puriste, appelé Akira. Ça commence comme une soirée diapos. Il raconte sa vie, photos à l’appui. Ses premiers poneys, puis son évolution dans le monde du cheval.
L’argument est anecdotique : ils ont tous les deux le même âge, parce que 3=1. Les deux acolytes de la troupe leur offrent un cadeau, des coiffures d’Indien. C’est tout. Et ils partent dans la lumière déclinante, avec un très beau discours de l’homme à son cheval sur le thème de la liberté, de la clairvoyance de l’animal et de la confiance du cavalier.
Spectacle unique, original, entre bricolage, one-man-show avec cheval et performance théâtrale élaborée. Bertrand Bossard monte Akira en épingle, et vice versa. L’entente est belle et la scène suffisamment originale pour nous promener pendant une heure dans une poésie drôle et parfois profonde de bonimenteur aguerri. Akira aussi.
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