Dirigé par Aurélie Berlu, l’orchestre symphonique Les Violons d’Ingres a ravi le public le dimanche 2 juin à l’église Notre-Dame du Val à Olivet, avec un beau concert au profit de l’association Esope, épicerie solidaire pour les étudiants en précarité.
Les Violons d’Ingres en concert à Olivet. 2 juin 2024. Photo AC Chapuis
Par Anne-Cécile Chapuis
Composé d’une quarantaine de musiciens amateurs, Les Violons d’Ingres explorent la musique symphonique depuis 1980. Et toutes les musiques sont à son programme comme en témoignait le concert du 2 juin qui, sans transition, a offert des musiques de film, pièces baroques, classiques ou concerto et a montré son enthousiasme à passer d’un style à l’autre, d’un pupitre à l’autre, le tout sous la direction énergique et efficace de leur cheffe Aurélie Berlu.
Aurélie Berlu se prépare à diriger le concert. Photo ACC
Connivence avec le public
D’emblée, Aurélie Berlu crée l’ambiance, présentant son ensemble et les musiques avec beaucoup d’humour. Elle sait mettre à l’honneur ses musiciens, les citant par leur prénom, expliquant les instruments ou contextualisant les œuvres au programme. Le fil conducteur est l’eau (c’est de saison !) d’où un concert intitulé H2O qui commence avec « Conquest of Paradise – 1492 » de Vangelis, bien interprété, très nuancé, musical.
C’est ensuite « Water Music » de Haendel qui fait la part belle aux cordes. Place à Dvořák ensuite avec une belle surprise. Nastassia Burkhardt pose son violon et vient chanter la magnifique Rusalka de Dvořák. Pureté et émotion saisissent le public sous le charme de cette très belle voix engagée et sensible, un moment fort du concert.
Nastassia Burkhardt interprète Rusalka de Dvořák. Photo ACC
Musique à programme ensuite avec « En bateau » et « Cortège » de Debussy qui invitent à se laisser bercer, avant de laisser place à « La Liste de Schindler » de John Williams, avec Maria Ciszewska (une professionnelle venue en renfort au violon ou à l’alto) en soliste au violon. Magnifique et émouvant.
Un programme original
Les Violons d’Ingres poursuivent leur originalité avec un concerto pour piano de Tchaïkovski. Laurent Gautier, pianiste, participe à toutes les répétitions et concerts de l’orchestre où, selon les besoins, il tient une place de continuo, harpe, clavecin… Avec ce concerto, il est pour une fois sur le devant de la scène, bien accompagné par les pizzicati des cordes, la flûte ou le contre-chant des violoncelles.
Pour finir, l’orchestre nous entraine sur les mers avec « Pirates des caraïbes ». La cheffe avec son « A l’abordage ! » embarque tout le monde dans les rythmes, sons et aventures du film de Gore Verbinski.
Les violons entrainés par Maria Ciszewska. Photo ACC
Une atmosphère familiale
Les Violons d’Ingres aiment se définir comme une famille. Ils ne croient pas si bien dire quand on sait que la chanteuse-violoniste est la compagne du bassoniste, que le pianiste est le mari de la flûtiste. Mais les liens sont forts entre tous, l’atmosphère est chaleureuse et l’orchestre dégage une énergie qui porte la musique et permet aux musiciens de tout niveau de donner le meilleur d’eux-mêmes.
Remerciés par Rotaract, coorganisateur du concert au profit de l’épicerie Esope, Les Violons d’Ingres terminent ce beau concert avec en bis « It’s Raining Men » de Jabara et Shaffer, avant d’inviter à leur prochain concert le 23 juin à la salle Eiffel à Orléans.
Une belle histoire qui ne demande qu’à se poursuivre !
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