Dans une lettre adressée au préfet d’Indre-et-Loire Patrice Latron, aux allures de cris d’alarme, le député écologiste Charles Fournier s’inquiète sur sa circonscription du « développement de réseaux militants d’extrême droite fascistes ». Pour appuyer ses propos, le parlementaire parle « de signaux » constatés sur le terrain qui lui sont aussi relayés par des habitants tourangeaux. Des témoignages qui viennent recouper les informations publiées sur Magcentre.fr dans cet article du 29 avril dernier qui alertait déjà sur le laxisme et la complaisance dont bénéficiait l’extrême droite dans la ville de Tours.
Particulièrement au centre des inquiétudes de Charles Fournier, le fameux groupe “Des Tours et des Lys” qui « s’est illustré plusieurs fois ces derniers mois par des actions visant à diffuser des idées fascistes ou transphobes » écrit l’élu. « Dans ce groupe gravitent par exemple des personnes telles que Christian Bouchet, militant d’extrême droite et éditeur d’ouvrages tels que “Principes de l’action fascistes”, qui célèbre « l’essence même du fascisme, celle qui en fait un mouvement universel et éternel » ou encore des textes d’Alexandre Douguine, idéologue russe néofasciste ».
Le député rappelle également le CV du bonhomme dont « sa condamnation en octobre 2021 pour injure homophobe ».
Ce groupuscule “Des Tours et des Lys” est coutumier de conférences animées par des figures notoires d’extrême droite, connue pour diffuser des publications au titre sans équivoque pour exprimer leur négationnisme crasse. Charles Fournier s’interroge donc « sur la possibilité d’organiser de telles conférences, sachant que conformément à la loi de 1881 sur la liberté de la presse, la diffusion de discours négationnistes expose… à une peine d’un an d’emprisonnement et 45 000 euros d’amende ».
Un climat tourangeau qui n’est pas sans rappeler la complaisance dont bénéficient certains groupuscules d’extrême droite orléanais qui elle aussi invite régulièrement des personnalités conspirationnistes. Une situation finalement loin d’être étonnante quand on sait les connexions de cette fange d’extrême droite bien ancrées dans les différentes métropoles de la région… et même au-delà.
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