Des pianos de concert au centre d’un terrain de foot et des petits footballeurs en tenue jonglant au rythme de la Barcarole. Le Festival Chopin innove le 1ᵉʳ juin à Déols.
Delphine Genest s’essaie au jonglage, sous les yeux de Francis Gautron (photo mairie de Déols)
Par Pierre Belsoeur
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Le concert d’ouverture du Nohant Festival Chopin Hors les murs s’est déjà tenu à Déols. Logiquement c’est dans le cloître de l’abbaye que s’installaient pianiste et spectateurs. En cette année olympique, le maire, Delphine Geneste, imagina de mêler culture et sport dans le cadre du projet des olympiades culturelles. Elle obtint l’appui enthousiaste de Francis Gautron, le manager général du FC Déols pour installer, le 1er juin, quatre pianos Pleyel au centre du terrain d’honneur, face aux tribunes. Quatre pianos sur lesquels quatre jeunes virtuoses s’exprimeraient au milieu des jeunes de l’école de football.
Sport et musique, même discipline
Francis Gautron a facilement identifié ce qui peut rapprocher le sport et la musique. « Dans les deux cas il y a une notion similaire, la rigueur du travail qui débouche sur la qualité du jeu ». On pourrait même ajouter que dans la musique classique comme dans le foot la sélection est impitoyable entre la masse des pratiquants et ceux qui vont devenir des virtuoses, portés les uns comme les autres par le public.
Ainsi pendant une heure trente, devant un public qui vivra peut-être pour la première fois un concert de musique classique (dans les gradins on retrouvera sans doute bon nombre de familles de jeunes footballeurs) alterneront six pièces de Chopin et une de Brahms servies par sept jeunes virtuoses âgés de 10 à 24 ans et des jonglages et petits matchs des élèves de l’école de foot.
Foot et musique classique, un mariage sur tapis vert. (photo mairie de Déols)
Le bouquet final sera tiré par Yves Henry, président du Nohant Festival Chopin, en compagnie des sept virtuoses, soit deux pianistes par instrument, pour jouer la Polonaise dite « militaire » pour huit pianistes sur quatre pianos (Transcription de Franz Liszt).
Un plan B, à savoir le repli du concert dans un gymnase, est évidemment envisagé en cas d’intempéries, mais croisons les doigts, une initiative aussi originale mérite un grand ciel bleu.
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