La Région Centre-Val de Loire a réagi fermement à la décision de l’US Orléans de supprimer les moyens alloués à l’équipe féminine de football, condamnée à jouer à un échelon inférieur malgré son maintien en D2. François Bonneau, Président de la Région, accompagné de Mohamed Moulay, Conseiller régional délégué au Sport, et Magali Bessard, Vice-Présidente déléguée à l’Égalité entre les femmes et les hommes, ont dénoncé « cette décision comme une atteinte grave à l’égalité des sexes » et un « mépris des talents des femmes ».
« Ce rejet est prononcé au nom d’un choix inacceptable : laisser tomber l’équipe féminine qui évolue à un plus haut niveau (parmi les 24 meilleures équipes de France), pour soutenir l’équipe masculine en lui apportant des moyens financiers supplémentaires dans l’espoir d’une montée qui reste hypothétique ! », tonne la Région avant de poursuivre : « Nous dénonçons cette décision d’un autre temps, tellement contraire aux valeurs fondamentales de notre République fondée sur l’égalité … Nous dénonçons cette décision qui s’oppose radicalement aux priorités et engagements de la Région en faveur du sport féminin et de la place des femmes dans le sport. Nous demandons aux dirigeants du club de revenir sur leur choix, sans quoi la Région serait conduite en cohérence avec ses valeurs à remettre en cause son soutien à ce club ».
Le président du Conseil régional, François Bonneau, a précisé qu’il avait adressé un courrier à la ministre des Sports, Amélie Oudéa-Castéra, ainsi qu’à Philippe Diallo, président de la Fédération Française de Football, et à Jean-Michel Aulas, vice-président de la FFF et président de la toute nouvelle Ligue de football féminin professionnel (LFFP) qui entrera en fonction le 1ᵉʳ juillet prochain. La LFFP qui d’ailleurs est sortie du silence à son tour en assurant être entrée en contact avec l’USO et son président pour établir « une analyse pertinente de la situation de la section féminine » pour « permettre aux joueuses de pouvoir participer, à minima, au championnat de D3 féminin ». Une approche sera également opérée avec le ministère et les collectivités locales « afin de trouver les solutions les plus adéquates dans l’intérêt évidemment des joueuses professionnelles, qui ont su se maintenir en D2, ainsi que pour la pérennité du club ». Drôle de baptême pour la nouvelle organisation.