La mauvaise foi, sport préféré des politiques tourangeaux ?

Toujours concentré sur son exigeant entraînement pour les épreuves olympiques de récup politique et de contorsions avec la réalité, notre grand-maître ès-politique qui n’a jamais remporté d’élections sous son nom, nous fait part de sa grosse colère du matin.

L’Hôtel de ville de Tours.


Par Joséphine
 
Pour Christophe Bouchet, cette fois ce ne sont pas des arbres asséchés, des locaux commerciaux vides, des naufragés du stationnement auto ou quelques parents à doudoune sans manches des classes à horaires aménagés musique et danse qu’il faut mobiliser, mais les amoureux de sport et d’olympisme. Rien que ça.

La punchline

 
Ainsi, Emmanuel Denis, maire EELV de Tours et Frédéric Augis, patron LR de la Métropole, sont accusés de passer à côté de l’histoire, de ne pas avoir de “vista”, de rêve, de P R O J E E E E E E T *voix hurlée*.
Le souci dans la punchline de M. Bouchet, c’est que ce sont les Départements qui avaient la main pour solliciter le passage de la flamme, pour la modique somme de 180 000 euros la journée, ce que le Conseil départemental d’Indre-et-Loire n’a pas jugé opportun de financer. Pourquoi ? Probablement pour de légitimes questions budgétaires alors que le président de l’époque, le cultissime Jean-Gérard Paumier désormais parti sous les dorures du Sénat, jouait sa réputation d’homme raisonnable et économe. Et puis, hors de question pour cette collectivité de droite où siègent d’ailleurs les anciens subordonnés et alliés de M. Bouchet – Olivier Lebreton, Cécile Chevillard, Barbara Darnet-Malaquin et Brice Droisneau – et avec un fort poids des élus des petites communes de payer pour servir la soupe et la comm’ à la ville de Tours, nouvelle Babylone écologiste qui fait figure de repoussoir. Il est vrai que certaines villes en France ont contourné leur Conseil départemental pour financer elles-mêmes les festivités, par exemple en Eure-et-Loir, mais cela reste une exception.


Christophe Bouchet, prompt à délier les cordons de la bourse municipale à la grande époque des fêtes martiniennes, des courses Nascar et de l’American Tours festival, tacle alors le choix d’avoir payé pour l’organisation de la cérémonie des étoiles Michelin à Tours plutôt que pour le rêve olympique. Là encore, l’ancien maire pourtant journaliste de formation, présente les choses d’une drôle de façon. La ville de Tours n’a fait que mettre à disposition quelques équipements et agents pour la cérémonie Michelin – pour un coût estimé de 150 000 euros – mais n’a pas sorti de cash. Pas grand-chose à voir avec les 180 000 euros de fraîche et toutes les dépenses annexes que Christophe Bouchet voulait claquer pour voir passer la flamme s’il avait été maire, le tout-en-un enthousiasme national assez douteux en ce qui concerne les JO.

Pour info, la stratégie de déconcentration des SDF depuis Paris pour faire place nette, envoyés en province et mal pris en charge par les services préfectoraux, aboutit à des drames personnels et familiaux, à des problématiques de sécurité publique et à des mises à l’abri en toute urgence, ce qui représente des dizaines de milliers d’euros par mois de dépenses imprévues pour la ville de Tours.
 
Mais de cela, pas un mot dans la communication électorale de Christophe Bouchet. Pas assez étincelant, probablement.

Plus d’infos sur le sujet :

La flamme olympique visitera 4 départements du Centre-Val de Loire

Commentaires

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  1. l’attitude de certains de nos élus est pour le moins étrange !! Merci à Joséphine de nous éclairer si opportunément !!

  2. Rappel historique : la comédie autour du relais de la flamme est une invention promue par le régime nazi,qui adorait le symbole des torches, à l’occasion des Jeux de Berlin en 1936.
    Par ailleurs,il est heureux que le Conseil Départemental n’ait pas cédé à la tentative de racket du COJO alors que, par exemple, le club d’athlétisme local est au bord du dépôt de bilan.

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