Arrivée en France le 8 mai, la flamme olympique sera à Paris le 26 juillet, après un périple de cent jours lui ayant notamment fait traverser quatre des six départements de la région Centre-Val de Loire. En évitant de brûler des étapes.
Par Mag’Dom
« Bientôt un marathon des barbecues ? ». Un peu excitée par le faste déployé pour l’arrivée de la flamme olympique dans la cité phocéenne, la tribu taupienne en était au stade cette semaine où seule l’ironie pouvait apaiser les débats, sauf solidarité avec la grève des salariés de Radio France ce dimanche contestant l’éviction probable de Guillaume Meurice. Les plus « culturelles », à la tête du combat, osaient d’étranges raccourcis, voyant dans la suppression de l’émission culte Des chiffres et des lettres et le décès de Bernard Pivot la preuve que nous entrons dans une période déculturée où seuls primeraient « du pain et des jeux ». Quitte à vouer aux gémonies et aux feux de l’enfer toute groupie des prestations vocales du rappeur Marseillais Jul.
Venue d’Olympie sur le Belem, fameux Trois-mâts fin comme un oiseau doté de deux cloches fabriquées chez le Loirétain Bolée, cette fameuse flamme a pour vocation d’allumer le feu en France pendant cent jours avant d’arriver à Lutèce. Plus de 3 mois de dépenses physiques et festives, à raison d’au moins 180 000 euros par départements traversés, selon un circuit complexe qui en concernera quatre dans notre région*. Traversant l’Indre le 27 mai, elle reviendra le 7 juillet en Eure-et-Loir et le 8 en Loir-et-Cher, avant d’entrer dans le Loiret le 10 juillet. Dans cette logique, Gien, première étape loirétaine, pourrait avoir parmi ses relayeurs deux célèbres natifs de la ville, Anouchka et Alain-Fabien Delon, résidents réguliers du Domaine de la Brûlerie, propriété de leur père Alain à Douchy. Un père qui donna son nom à une marque de cigarettes, et qui eut comme compagne Mireille Darc, l’une des interprètes du film d’André Cayatte Il n’y a pas de fumée sans feu. Voilà qui pourrait peut-être réconcilier Sparte et Athènes.
À Orléans, dernière ville de notre région à accueillir la flamme, après le passage du Tour de France la veille (!), il n’est pas impossible que la performance des 1 000 bateaux dans le vieux port marseillais ait donné quelques idées à certains. Peut-être qu’en 2025 un Belem à fond plat enflammera la 12ᵉ édition du Festival de Loire, salué par un Soprano local expert en chants de marins.
- 27 mai, Indre (Le Blanc, Cuzion-Baraize, La Châtre, Buzançais, Issoudun, Valençay, Châteauroux.) ; 7 juillet, Eure-et-Loir (Dreux, Châteaudun, Bonneval, Chartres) ; 8 juillet, Loir-et-Cher (Fréteval, Vendôme, Chaumont-sur-Loire, Thésée, Romorantin, Chambord, Blois) ; 10 juillet, Loiret (Le Malesherbois, Sully-sur-Loire, Montargis, Neuville-aux-Bois, Gien, Meung-sur-Loire, Orléans).