Après la mise en redressement judiciaire de Duralex,, La France Insoumise 45 a fait part de sa « consternation » face au risque de voir l’entreprise s’ajouter à la liste des fermetures d’usines en France, une situation, rappelle-t-elle, en contradiction avec la nécessité de relocaliser la production dans le cadre de la transition écologique. « Duralex est victime de la politique énergétique du gouvernement. Loin du mythe du nucléaire qui nous protège, la réalité est celle d’une électricité aux prix des marchés. La concurrence n’a pas fait baisser les prix, contrairement à la promesse des libéraux, mais a permis au contraire les envolées spéculatives qui mettent à mal nombre d’entreprises ».
Ainsi le parti propose le retour de l’encadrement des prix de l’énergie, électricité et gaz avec « la recréation d’un pôle public de l’énergie » égratignant au passage le système des droits à polluer – à ce titre Duralex est redevable de 840 000 euros sur décision du tribunal administratif d’Orléans – suggérant qu’il échoue à la fois sur le plan environnemental et industriel. « Il nous faut à la fois maintenir les productions ici, et même relocaliser ce qui est parti, et faire les investissements pour changer les procédés de production » poursuit LFI qui propose de réorganiser à sa manière « la bifurcation écologique ».
Également dans son viseur, le fonds de pension Kartesia, arrivé il y a moins de trois ans « en annonçant des perspectives pour l’entreprise d’ici 2030 avant d’abandonner le site ». Discours identique à celui prononcé par les syndicats lors de la manif du 1er mai, LFI pointe « les chèques en blanc » offerts par les collectivités et l’État dont profitent « les pensions vautours ». Le parti exige « que les subventions et aides publiques soient systématiquement assorties d’engagements contraignants » tout en demandant « à l’État de tout faire pour sauver Duralex, y compris par la nationalisation du site si besoin ».