William Chancerelle, adjoint au Maire, délégué à la Culture, a présenté avec son équipe le prochain festival. Du 26 au 30 juin, la ville sera à nouveau investie par le piano. De la musique partout et pour tous. Du classique à l’électro. Très consensuelle. Avec tout de même quelques audaces en clôture.
Par Bernard Cassat
La deuxième édition du Grand Piano Festival ne change pas son cahier des charges : investir la ville avec des propositions pour tous les âges et tous les publics, mélangeant gratuit et payant, mais en restant dans des prix très abordables. On va donc retrouver les mêmes lieux majeurs, Campo Santo, Institut pour les concerts payants, place du Martroi, Place de la République pour les concerts gratuits, avec un pas de plus vers la Loire : Jardin de la Charpenterie, Place de Loire, quai du Châtelet. Les grands lieux culturels orléanais, médiathèque, musée des Beaux-Arts, Cathédrale, St Pierre le Puellier et cette année le Cercil, restent partenaires. Des commerces aussi se sont associés (Studio 16, Librairie Jaune Citron, Galeries Lafayette).
Roberto Negro dans le clip Papier Ciseaux. Réalisation Tricollectif.
Côté artistes invités, la liste repose toujours beaucoup sur les talents régionaux, souvent en lien avec le Conservatoire d’Orléans, l’Orchestre Symphonique d’Orléans ou le Concours International de Piano d’Orléans. On entendra donc beaucoup de pianistes issus du classique place du Martroi. Mais pas seulement : Roberto Negro, Thomas Valverde ou Sodi Braide se glissent dans la liste des lauréats du concours comme Chisato Taniguchi, Lorenzo Soulès ou la désormais bien connue Maroussia Gentet, qui jouera sur la Loire avec un dispositif organisé par Catapiano. Et puis Thomas Enhco à l’Institut. Ou Lambert, le phénomène québécois qui mélange jazz et électro à son patrimoine classique.
L’Orléanaise Georgia Hadjab. Photo Clodelle
Des duos piano (Jérôme Damien) clarinette (Olivier Petit) à la librairie Jaune Citron, ou piano (Lucie Chouvel) violon (Maria Ciczewska) au Studio 16, ou encore piano (Jules Charbonnier) voix (l’Orléanaise Georgia Hadjab) aux Galeries Lafayette. Un beau duo piano et orgue à la Cathédrale. Plusieurs trios (Suzanne Benzakoun Trio au musée des Beaux-Arts, Xameleon, place du Martroi). Et même des formations plus importantes, comme Du souffle au bout des doigts, avec cinq soufflants autour du piano de Daniel Benzakoun à l’Institut.
La référence klezmer Denis Cuniot sera au Cercil. Photo Jean-Yves Ruszniewski
Des inclassables, qui font le piment du festival. Denis Cuniot au Cercil, qui apporte tout son savoir et sa sensibilité klezmer. Et Tigre Bleu à la médiathèque, cette Tourangelle à la voix si particulière qui revisite le pop.
Zaho de Sagazan. Photo d’une capture Festival Chorus 2023. La Seine musicale
Et puis bien sur les deux soirées du Campo Santo, avec des vedettes internationales. Le vendredi, Shani Diluka ouvrira le bal avec sa maîtrise incomparable des volutes de Glass, Moondog ou Monk (Meredith). Puis Flavien Berger installera son univers aquatique pour narrer ses petites histoires. Et Zaho de Sagazan, l’étoile 2024, entourée de quatre musiciens, se mettra au piano et au chant pour ensorceler le public.
Hania Rani. Photo KEXP, radio de Seattle, pendant un live
La soirée de samedi 29 sera plus disco. Delvon Lamarr Trio, arrivé tout droit de Seattle (orgue Hammond, guitare, batterie) nous fera replonger dans les années 70, source de son inspiration. La Polonaise Hania Rani mêlera comme à son habitude le meilleur du classique et l’électro-pop, maniant toute seule à la fois le clavier, les machines et le chant. Puis le duo germano-suisse Grandbrothers, (Erol Sarp au clavier et Lukas Vogel aux systèmes électroniques) fera sortir du piano des sons bidouillés pour faire bouger l’auditeur.
Et le dimanche, la Cie Le piano du lac va nous embarquer dans des installations étranges sur la Loire pour un final surprenant, complétant le show de trois pianos et six pianistes à St Pierre le Puellier.
Le festival s’installe donc avec confiance dans la ville. Son budget un peu augmenté par rapport à l’an dernier indique la volonté de pérenniser l’événement. En associant toujours un maximum de partenaires.
Tous les renseignements, programme détaillé et billetterie déjà ouverte ici.
Plus d’infos autrement sur Magcentre : La très belle histoire du piano à Orléans